Quand une rock star se prend pour un metteur en scène

En plus d’être l’un des plus grands chanteurs de la scène nu métal mondiale avec le groupe Limp Bizkit dont il est le leader depuis bientôt trente ans, Fred Durst est aussi réalisateur à ses heures perdues.
Il compte à son actif trois longs métrages en treize ans de carrière, « Charlie Banks » en 2007, « Ma super nièce » un an plus tard et « The fanatic » distribué directement en vidéo chez nous en fin d’année dernière.


Étant un fan de Limp bizkit depuis ma plus tendre adolescence, le visionnage de l’un des films de Fred Durst me paraissait être une évidence et puisque ses deux premiers films sont difficiles à dégoter à moins de se tourner vers le marché de la vidéo physique, j’ai dû me résoudre malgré des critiques absolument catastrophiques à visionner « the fanatic », son dernier en date sur la plateforme OCS.


« The fanatic » est un thriller qui traite avec une ambition artistique proche du néant, du fanatisme et de ses dérives, un sujet qui, il me semble touche les artistes et plus particulièrement ceux ayant une importante renommée mondiale comme Limp Bizkit.
John Travolta est peu crédible dans la peau de cet autiste qui collectionne les autographes des stars, son jeu à la limite de l’imitation malaisante et cartoonesque n’aide pas ses partenaires, un casting de seconde zone qui semble tout droit sorti d'un mauvais téléfilm.
Le scénario indigeste est fait de dialogues absurdes et/ou superflus, ce qui a pour conséquence d’alourdir un long métrage pourtant déjà court, dont la durée n’excède pas les 90 minutes, générique compris.


La courte séquence en voiture de trente secondes durant laquelle un père de famille demande à son fils âgé d’environ 6/7 ans à en croire son apparence, si il peut passer du Limp bizkit sur l’autoradio et comment l’écouter est un exemple parfait d’absurdité scénaristique, un pur délire du réalisateur qui a simplement voulu s'auto référencé avec grossièreté.


Le face à face entre le prédateur (le fan) et sa proie (l’acteur) dans le dernier quart du film, qui devait être la partie la plus captivante de l’histoire est sans intérêt et manque cruellement de rythme, je me suis ennuyé au point de regarder plusieurs fois ma montre et attendre impatiemment dans la souffrance l'acte final afin de pouvoir en finir.


La conclusion, en plus de se faire attendre est ridicule et bouclée en seulement cinq minutes, elle enlève à ce thriller toute crédibilité et lui donne des allures de vieille série B, peut être un hommage aux films dont les personnages de "The fanatic" font références.
En outre, « The fanatic » est un thriller inefficace à tous les niveaux que je vous déconseille de voir si vous tenez à ne pas gâcher 1h30 de votre vie.

LeCineDuProjo
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le 7 mars 2021

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