Devoir de mémoire
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Mettre le spectateur dans la configuration d'un homme qui perd ses reperds jour après jour est la bonne idée de the father. Seulement, il n'y a que ça dans ce film. On doit faire la part des choses. Entre les instants de réalité et la mémoire défaillante qui présente tout autre chose de ce que vie ce vieil homme. On passe donc d'une apparence d'un personnage à une autre et d'un lieu à l'autre. Puisqu'il ne sait plus qui il voit, ni l'endroit dans lequel il se trouve. Le but de la manœuvre étant de nous perdre autant que l'est le vieil homme. La maladie lui offre de courts moments de répit, pour mieux reprend le dessus quels instants après. Si on saisit bien la chose, le reste est très mal présenté. Les sentiments entre ce père et cette fille veulent toucher le spectateur en plein cœur, ils ne sont que du superficiel mal dégrossi. Cette déchéance ne provoque rien, elle est d'une platitude folle. Tout est un assemblage de calculs énormes, tout ce parcours labyrinthique n'aboutit que sur un truc grossièrement ficelé. Savoir faire la part entre réalité et délires d'un cerveau qui déraille, c'est une chose. Mais cette seule petite trouvaille ne fait pas un film. C'est un effet étirer encore et encore. Si la confusion est là rien, il est fort regrettable que rien d'autre n'habite le film. Ce père sombre seul face au regard impuissant de ceux qui l'entourent. Pour les autres comme dans la réalité ils n'en ont rien à cirer.
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Créée
le 19 juil. 2021
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