Ce film est une de pot pourri des films de Sciamma. Plus épuré, plus rigoureux, avec un peu plus de talent de mise en scène, donc moins scolaire que les dissertations sages de Sciamma.
Mais c'est lisse, sans sueur, sans âpreté.
Lorsque la dimension fantastique du film naît, on a l'espoir que quelque chose de complexe, de puissant va etre raconter. Mais finalement, le fantastique n'est qu'une métaphore un peu foireuse du passage a l'âge adulte et de la difficulté d'appartenir etc.
Plus le film se déroulait devant moi, plus j'avais la désagréable impression de voir des images de hipster blanc. Les personnages, filles et garçons noir-e-s, ne sont que des types, des genres, ils n'ont pas vraiment d'intériorité, ni de complexité. Le grand frère est gentil, la copine est gentille, l'héroïne est perdue... et tout cela est filmé avec cette image lisse et publicitaire.
Bref, du cinéma poli qui ne dérange personne, et surtout, ne veut rien changer au monde.