La tristesse durera toujours

Le début du film ressemble à Nos souvenirs de Gus Van Sant, avec un homme décidé à en finir avec la vie et qui chemine dans une forêt dense portugaise censée être le lieu choisi pour de nombreux suicides. Mais vers le milieu du récit (qui ne s'étend que sur 1h10 minutes), l'histoire se dirige tout autre chose se dirigeant vers l'horreur, traité façon Haneke, sans effets spectaculaires, si ce n'est dans la musique. Le film est assez énigmatique, c'est qui en fait son intérêt et passe aisément de l'humour noir sarcastique à un ton résolument tragique et fantastique. Il débute et se termine par la célèbre phrase de Van Gogh : "La tristesse durera toujours." A noter que le noir et blanc, superbe, donne une dimension supplémentaire à ce film surprenant et intrigant, premier long-métrage du réalisateur portugais José Pedro Lopes.