The Fountain par AntoineRA
The Fountain est une pure claque esthétique, et visuelle. Sa photographie, à se damner, appuie magnifiquement la réalisation poétique avec ses teintes dorées sublimées par le contraste infini du noir, et un jeu d'ombres et de lumières fascinant des plus symboliques dans la compréhension de l’œuvre. Déboires de production obligent, Aronofsky a dû faire des choix artistiques qui élèvent assurément le long-métrage et lui confèrent cette atmosphère et âme si propre aux petits films, qu'il est impossible de retrouver dans n'importe quel gros budget. The Fountain évolue comme un tout, dont chaque pièce est en symbiose. Sur fond de mythologie Maya, le visuel transcende ainsi le voyage spirituel d'un homme contraint, au-delà de son impulsivité primaire et de la science, de faire face à la mort pour espérer vivre à jamais. Un mysticisme omniprésent qui joue avec la métaphysique et ses nombreux thèmes alors disséminés en un scénario complexe entre les trames du temps et de l'esprit, qui trouve son interprétation totale avec les visionnages. Et que dire de la partition somptueuse et subjuguante composée par Clint Mansell - et jouée par Mogwai et le Kronos Quartet - qui livre là une des plus belles bandes-son du 7ème art. D'une romance affligée, The Fountain tisse un récit de science-fiction complet qui incite à la réflexion et inscrit définitivement Darren Aronofsky comme réalisateur visionnaire du genre.