Avis à lire avant, après ou pendant la lecture de la partie 1, à propos de Red Notice
Si vous aimez Wes Anderson parce que des films comme The Grand Budapest Hotel, La Famille Tannenbaum ou même Fantastic Mr. Fox, ont de l’idée, une mise en forme précise, une patte spécifique et raconte quelque chose sur l’humanité, alors vous comprendrez vite que Wes Anderson n’arrive plus à le faire. Il tente de combler ce manque de fond en mettant un maximum de french touch, ce qui pourra fonctionner auprès des Américains, mais évidemment moins auprès des Français eux-mêmes. Les images vont vite, très vite. Ceux qui se sont plaint que The Bourne Ultimatum ou Quantum of Solace allaient trop vite et étaient trop découpés, verront que Wes Anderson aussi est capable de tomber dans le même système. Et chez lui cela devient un écueil, car lui ne réalise pas un film d’action et noie son propos, au demeurant un peu vain, dans sa maestria technique, mais forcée et même imposée au spectateur. Reste les allusions culturelles, qui sont elles justes, fines et drôles, mais qui laissent un semblant de prétention en guise d’arrière-goût.
En résumé du produit Wes Andersonien plus qu’une nouvelle œuvre, que dis-je, il aurait sa place en tant que contenu de plateforme de streaming vidéo comme l’observateur de notre monde contemporain en aura déjà vu et revu.
Si vous vouliez voir du cinéma de Wes Anderson créatif, alors passez votre chemin.
En effet, ce film souffre de la même tendance qu’une bonne partie du cinéma américain de nos jours : il se complaît, il refait ce qu’il sait faire ad infinitum.