The Gamechangers retrace une partie de la bataille entre Rockstar et les innombrables avocats qui les ont attaqué. L'histoire débute avant la création de San Andreas. Un choix qui m'a un peu surpris, puisque selon moi la série GTA a véritablement passé un cap avec GTA III (passage à la 3D). Mais il est vrai que toutes les conneries de procès n'ont peut-être que débuté un peu plus tard. Du coup, on zappe quand même toute la partie créative des premiers GTA (en 2D puis 3D), avant que GTA devienne un mastodonte de l'univers culturel. C'est dommage mais il ne doit pas y avoir assez de documentation pour se permettre de s'intéresser à autre chose que ce qui a été rendu public. A savoir toute la partie juridique que traîne chaque GTA.
L'histoire débute donc pendant le processus de création de GTA : San Andreas.
Un adolescent noir se fait arrêter par des flics, est relâché. Il tue chacun des flics qu'il croise sur sa route, vole une voiture. Voilà notre point de départ. Avec une phrase que vous avez déjà entendu trop de fois et qui servira de justification par le jeune : "It's like a video games."
Un avocat décide alors de s'en mêler, et lance le combat contre Rockstar. Voilà donc la trame principale, la lutte Rockstar vs les avocats. Rien de bien original ou surprenant. Petit budget mais malgré tout une belle image. J'ai quand même eu un peu de mal avec (la grosse barbe de) Daniel Radcliffe dans le rôle de Sam Houser, cofondateur de Rockstar et créateur de GTA. Mais en même temps, ne connaissant pas du tout Rockstar en interne (ça n'a jamais été documenté), je me dois de garder une réserve. Même si... Le côté start-up d'à peine 10 employés pour monter un jeu aussi immense que GTA San Andreas, c'est grossier.
En somme, un film-documentaire sympathique, sans aller plus loin. On aura peut-être le droit à quelque chose de bien mieux le jour où Rockstar collaborera pour un film ou documentaire. En effet, Rockstar n'a jamais donné son accord et est actuellement en procès avec la BBC, producteur de The Gamechangers.
Je continue ici de dévoiler l'Histoire (ne lisez pas si vous souhaitez découvrir par vous-même):
Un premier combat va être gagné par les équipes de Rockstar, et leur permettre de finir GTA San Andreas sereinement. Malgré eux, les modders vont permettre aux avocats d'avoir un nouvel angle d'attaque : L'apparition de scènes sexuelles explicites. L'ESRB fait aussi son apparition. Il s'agit de savoir si cette scène qui tourne sur youtube est le fait du modder, ou de Rockstar. On se rejette la faute.
Mais comme dans la réalité aujourd'hui, il n'y a pas un seul gagnant, ni un seul perdant : Des procès peuvent bien être gagnés, GTA continue d'exister. Et le débat persiste (on échappe pas à un court discours de fin un peu pompeux entre le père avocat et son fils). Le jeu vidéo GTA valoriserait positivement la violence ? Notre cerveau est-il capable de discerner la réalité du monde virtuel ?