Je n'aime pas dire que l'amour est une chose simple. Je ne m'avance pas sur le sujet car je n'aime tout simplement pas en parler. The Garden of Words vous prouve qu'il est parfois bon d'accorder sa confiance à l'inconnu sans pour autant devoir creuser dans les moindres recoins d'un passé, aussi joyeux ou douloureux soit-il.
Le fond et la forme s'opposent tellement le détail est poussé à son paroxysme, de la poussière émanant d'une craie jusqu'au reflet de soleil sur l'eau battue par la pluie. Tout est fait pour rechercher un effet de beauté (je n'ai pas trouvé de mot plus approprié). Je me vois encore dire : "Oh joli", devant mon plasma bien trop grand pour la distance à laquelle mes yeux sont posés sur l'écran.
J'avoue jalouser un peu ce genre de récits qui me paraissent improbables dans le monde actuel. C'est vers la fin du film, sur une mélodie de piano de Kashiwa Daisuke que je me remet en question en me disant que ce n'est pas sur Tinder que je vais vivre une telle expérience. Bref, le reste me regarde...
Trois petites années passent jusqu'à la sortie du chef-d'oeuvre Your Name, je tire mon chapeau à Mr. Shinkai qui est en train de faire de moi un véritable lover. Il ne me reste plus qu'à trouver une copine qui partage mes goûts cinématographiques, l’innocence et le charisme du protagoniste, et le tour est joué !
Au passage, le gars est quand même un tantinet fétichiste des pieds et désire fortement conclure avec une prof qui a presque le double de son âge. Je connais peu de films qui te font passer ça comme une lettre à la poste sans choquer le spectateur... moi je vous le dis, ça vaut le détour.