On se rapproche de Shaolin Soccer
Parler d'un film de Stephen Chow a toujours été compliqué, tant ils sont débiles, absurdes et clairement ciblés pour un public dont les Occidentaux sont un peu ostracisés (pas mal de gags homophobes et xénophobes).
Eh bien ce God of Cookery est bien plus proche d'une comédie occidentale que les précédents travaux de Stephen Chow. La construction de l'intrigue est plutôt réussie et les gags un peu moins "localisés" qu'avant. Cependant, on notera encore quelques gags très chinois, avec des gros plans sur des acteurs vraiment très théâtraux. Le trio formé de Stephen Chow, Karen Mok et Siu-Kei Lee est vraiment efficace, Vincent Kok est un bon méchant et on retrouve les habitués, Tats Lau, Kai Man Tin et Man-Tat Ng. Le film a encore 20 ans de retard sur ce qu'on faisait aux USA en 1996, mais il reste quand même très drôle et rattrape presque son retard dans les 20 premières minutes, vraiment hilarantes, avant de baisser clairement de pied pendant 20 autres minutes. Le reste du film est très drôle, mais rien n'égalera ce prologue de fou, bien meilleur que tout ce qu'a fait Chow auparavant.
God of Cookery possède donc le meilleur de Chow mais aussi des éléments plus classiques et bien moins drôles que son début. Quand on commence aussi fort, dur de tenir la barre tout le film.