The Goya Murders par Christine Deschamps

Peu de moyens, pas trop d'idées nouvelles non plus, et des acteurs à la peine... le bilan n'est guère fameux. Sans compter l'impression tenace d'assister à un exercice scénaristique imposé : concoctez-moi un petit polar teigneux et finaud avec quelques éléments stéréotypés - ici, la fliquette dépressive, alcoolique et un peu nymphomane et son binôme équilibré, ainsi que l'univers du commerce et de la collection d’œuvres d'art. Évidemment, il y a peu, les deux flics auraient été des hommes; mais l'abondance récente d'héroïnes féminines ne permet plus d'être subversif à si peu de frais. En prime, la supergrognasse mal embouchée que Maribel Verdu incarne à grand peine ne semble exister que pour démontrer que les femmes aussi peuvent être violentes et arrogantes. La démonstration n'était guère à faire. Bref, deux trois vols de Goya plus tard, saupoudrés de quelques détails biographiques du peintre sourdingue et frappadingue à la portée du premier élève de 3ème hispaniste venu (qui attirent les regards surpris de la collègue scotchée par tant d'érudition... à peine surjoué), on nage dans le téléfilm poussif. Même le dénouement laisse de marbre, en dépit des efforts de l'histoire pour créer du drame à peu de frais. Vraiment pas de quoi casser trois pattes à un canard.