Je fais la fine bouche et je l'assume.
Dans The Grand Budapest Hotel l'esthétique de Wes Anderson est poussée au maximum (comme dans toutes ses autres productions en fait), avec ce rendu très particulier de « monde de jouet » ou « maison de poupée », symétrie parfaite, mouvement de caméra hyper-calculés, structure de l'histoire super travaillée (si si ça en fait partie), acteurs ultra-organisés...
J'aime cette idée de jusqu'au-boutisme dans sa démarche cependant, le problème réside dans ce qui est raconté... très sincèrement l'histoire est agréable et divertissante mais c'est tout, peu de conviction, peu de revendication, on pourrait presque dire que le film ne raconte rien.
C'est dommage, car le seul qualificatif que j'arrive à trouver pour qualifier ce film d'Anderson, est « mignon », et ce peut être péjoratif dans certains cas, comme ici.
J'ai passé une heure et quarante minutes agréables mais j'en suis sorti quelque peu indifférent.
Peut-être est-ce le parti de Wes Anderson de raconter avec son esthétique propre des histoires insignifiantes, mais, sans faire la fine bouche, ça ne me convient pas.
Je présente toutes mes excuses à ses admirateurs les plus fervents, surtout les gros musclés.