Quel étage, je vous prie ?
2 ans après son "Moonrise Kingdom", Wes Anderson revient avec ce qui semble être son film le plus Andersonien de sa filmographie.
Le style de Wes Anderson, on connait. C'est une mise en scène très géométrique, où les plans sont souvent symétriques, avec des personnages atypiques qui vivent dans leur monde idyllique. Et c'est en ça que "The Grand Budapest Hotel" est un film très Andersonien, on y retrouve toutes les caractéristiques du cinéaste américain. On a même le droit à des séquences en motion capture comme dans "Fantastic Mr. Fox". Alors pour tous ceux qui sont fans de ce style de mise en en scène ou fan de Wes, ce film devrait beaucoup plaire. D'autant plus qu'il réunit pour le coup un gros casting avec des habitués (mêmes pour de tous petits rôles) tels que Bill Murray, Edward Norton et Owen Wilson, et des nouveaux venus très talentueux comme Tony Revolori, Saoirse Ronan et Ralph Fiennes.
Aussi bien derrière la caméra qu'à la plume, Wes Anderson libère tout son talent pour nous délivrer une histoire captivante qui sait se faire drôle et émouvante quand il le faut. L'humour est propre à son auteur et peut être difficile à capter mais une fois que le spectateur est entré dans le délire contrôlé qu'est "The Grand Budapest Hotel", c'est un plaisir de chaque minute. Il retrouve à la baguette le français Alexandre Desplat qui semble avoir tout compris de l'univers du réalisateur tant la BO colle à merveille avec le film.
Ce film a donc totalement sa place dans la filmographie de Wes Anderson, on pourrait même presque dire que ce dernier a atteint ce qu'il semblait rechercher dans tous ses précédents films.