En faisant vivre une aventure bourrée de péripéties à un directeur d’un grand hôtel luxueux et à son assistant, le réalisateur Wes Anderson nous persuade sans la moindre difficulté de son génie cinématographique en réalisant une production dans laquelle un grand et joyeux bordel s’anime d’une manière très comique et décalée. Ralph Fiennes, Edward Norton, Bill Murray, Willem Dafoe et bien d'autres acteurs aussi réputés que ces derniers sont réunis pour former un casting perspicace dans leur manière de jouer leurs personnages. Ils ont tous chacun une gueule et une allure correspondant à merveille à la personnalité de leurs protagonistes. On les suit, on les accompagne, on s’amuse avec eux et on rigole à cœur joie pendant toute la durée du visionnage, même si on reconnaît des moments plus égayants que d’autres.
Le casting fait malheureusement partie du peu nombre de points forts que j’ai pu relever dans ce film en plus de la capacité du cinéaste à nous surprendre par sa magie et sa vision du cinéma assez remarquable. Le côté dramatique est bien présent, même si le film a souvent la tendance de basculer des fois dans le genre aventure mais c’est plus le premier registre qui s’impose. Et à mon avis, c’est ce point qui m’a le plus gêné, voire même m’ennuyé lourdement. En effet, pendant le visionnage, je n’ai pas eu l’impression qu’il y ait une évolution sûre quoi que ce soit. Scénaristiquement, le film n’est pas vide, beaucoup d’idées et d’enthousiasme peuvent être vus et sentis pendant le visionnage mais, c’est un peu trop néant-néant à mon gout.
On voit bien que le réalisateur a voulu rendre un hommage aux grandes classiques dramatiques des années 30 avec un contexte divertissant comme celui de la recherche d’un tableau de la Renaissance menée par des individus n’ayant aucun sens du respect dans leurs actions et leurs manières d’agir. Ça ! Je ne l’ai pas loupé, rien qu’en voyant les deux protagonistes principaux se démenant comme ils peuvent à remettre tout en ordre en faisant en sorte que le tableau soit entre bonnes mains, on remarque bien que le cinéaste réalisait son film avec plaisir et méthodiquement. Et pas seulement dans l’écriture du scénario mais également dans la mise en scène et la photographie aux couleurs dominantes malgré quelques paysages apportant plus de tristesse que de bonheur par des couleurs assez ternes.
Sans omettre un rythme qui nous accroche et qui nous décroche à tout moment, une bande de son pas trop mal, un emploi de la stop-motion sur une descente en ski pas trop mal foutue, de quelques lourdeurs assez pesantes, d’une représentation d’un hôtel architecturalement bien structuré pour que n’importe quelle pièce qui le compose nous tape à l’œil et d’une alchimie qui marche du tonnerre. Pour résumer ! Ce n’est pas le film qui est en faute, c’est plutôt moi et mon manque de goût pour apprécier pleinement ce genre de pièce monolithique. Le long-métrage a autant de qualités que de défauts, peut-être que c’est le contexte ou l’époque qui m’a déplu, je ne saurais malheureusement incapable de vous dire ce qui m’a paru pas attrayant dans cette œuvre. 5/10
Vous êtes superbes darling je vous assure. Je ne sais pas quelle crème il vous ont appliquée à la morgue mais je veux la même.