En allant voir The Greatest Showman, je ne m'attendais pas au film du siècle et, pour être franc, je ne m'attendais pas non plus à une comédie musicale à proprement parler.
Le film commence sur un premier tableau musical, une musique résolument pop, et un peu déstabilisante de prime abord, pour un film d'époque. Et le second tableau arrive avec ce jeune acteur, Ellis Rubin, à la voix fragile et touchante. Et cette chorégraphie entre Hugh Jackman (loin d'être le vétéran fatigué comme le décrit la "référence" Les Inrocks ...) et une Michelle Williams toujours aussi rayonnante. La caméra virevolte avec les pas de danse de ce numéro superbement chorégraphié, s'approche des comédiens pour capter ce qu'il faut de leurs émotions et s'envole pour laisser apprécier toutes les prouesses techniques que possède ce divertissement.
Car oui, une comédie musicale n'est-elle pas, avant tout, faite pour divertir et s'évader? On peut apprendre des tas de choses dans les grands classiques du septième art, et oui, j'aime à décortiquer une séquence et à en comprendre les métaphores et les sens cachés de la mise en scène, mais tous les films ne sont pas supposés vous donner à réfléchir (ou peut être sur votre comportement en société et dans les salles obscures. Il y a encore des gens qui se croient chez eux partout!)
Le film ne bénéficie pas des meilleurs effets spéciaux mais, est ce que cela ne participe pas à l'univers burlesque du récit après tout? Toujours sur la tangente du kitch, l'histoire ne se prend jamais au sérieux. Au niveau de la dynamique du film, Disney devrait en prendre de la graine ... La Belle et la Bête est bien en dessous de ce que propose The Greatest Showman, peut-être parce qu'il convoque des artistes qui savent réellement évoluer dans un univers Broadway?
En conclusion, je lui décernerais bien un oscar ou deux, histoire de donner des ailes à ce genre de feel good movie qui font passer un joli message sans trop en faire et sans tomber dans le cliché.