Au visionnage de la bande annonce, mon petit coeur a bondi dans sa cage: un film qui allait parler d'un thème qui m'est cher, les freaks et les revues les mettant en scène, mais d'un point de vue tolérant et ouvert... parfait !
La chanson "This is me" bien mise en avant, je me réjouissais d'avance de voir ce film, pensant que j'allais y trouver un développement sur la différence et un rappel capital pour toutes les personnes qui rejettent ce qu'elles ne re-connaissent pas. A savoir que ce n'est pas parce que quelque chose ou quelqu'un est différent qu'il est bizarre ou inférieur.
Raté. Tant pis pour moi.
Le spectacle est coloré, la musique peut prendre aux tripes par moments, mais les ellipses, les répétitions redondantes de thèmes musicaux et surtout l'absence de développement des personnes à l'origine de la fortune et de l'histoire de Barnum ont fait de ce film, à mes yeux, un film chantant portant si faiblement son message de tolérance que je ne peux que le considérer comme raté.
Mais peut-être que ça vient tout simplement de mes attentes, sans doutes placées sur le fond plutôt que sur la forme.
C'est vrai, ce film est assez joli dans son ensemble, les scènes de danse et de spectacle m'ont ravie, les couleurs et les looks des artistes aussi, mais tout ça ne m'a pas empêchée de me dire qu'on passait à côté du vrai sujet...
Barnum, rêveur doux-dingue, est devenu célèbre et riche grâce à l'exploitation d'êtres humains considérés comme monstrueux.
C'est sûr que c'est moins glamour que ce que propose The greatest showman, prétendu biopic, qui aurait pu, selon moi, faire l'effort de valoriser vraiment les personnes sans qui rien de tout cela ne serait arrivé.
Mais ça aurait été montrer la misère humaine de gens considérés comme moins que ça et traités en conséquence... pour plaire et amuser des nantis de la haute société.
Pas chic et pas vendeur.
Je vais remettre mon coeur dans sa cage. Il n'a pas battu fort pour ce film mais ne s'est pas arrêté non plus. C'est déjà ça...