The Green Hornet, c'était le blockbuster un peu hors-norme que tout le monde attendait, d'abord car il est dirigé par Michel Gondry, et ensuite car son acteur principal (et co-scénariste) est le comique devenu inévitable, Seth Rogen. Un duo de qualité, ce qui faisait aussi qu'on l'attendait au tournant. Le constat s'avère sans appel, ce frelon n'est pas aussi piquant qu'on aurait pu l'espérer.
Britt Reid (Seth Rogen), est le fils d'un riche éditeur de presse, et suite à sa mort il s'associera avec Kato (Jay Chou), un mystérieux homme à tout faire, pour tenter de faire régner la justice dans une ville où tout va de travers.
Connaissant Gondry on aurait pu s'attendre à des folies visuelles imaginatives comme seul lui en est capable, sauf que là rien n'est original. Les scènes d'actions sont du déjà vu, mais en 3D. On ne pourra que sourciller devant des combats nous renvoyant 10 ans en arrière, étant calqués sur ceux de The One avec Jet Li.
Pour ce qui est de l'écriture on est encore devant du déjà vu, entre du recyclage des Simpsons (tête de statue coupée, klaxon qui sonne la cucaracha), des répliques toutes droites sorties de Rush Hour, ainsi que l'inévitable affrontement de nos deux héros, rappelant évidemment celui qu'on avait vu récemment entre Iron Man et War Machine.
En guise de méchant Russe (Chudnofsky) nous est servi Christoph Waltz, référence du genre depuis Inglourious Basterds, mais clairement sous-exploité. On notera également l'indélicatesse américaine qui pousse les producteurs à caster n'importe quel acteur ayant un accent teuton pour lui faire jouer un homme de l'est.
Quant à Cameron Diaz, elle particulièrement insipide, et mise au second plan, ce qui n'est pas non plus sans rappeler Gwyneth Paltrow dans Iron Man.
Bref, The Green Hornet, même s'il pique à tous les râteliers, s'avère malgré tout agréable à suivre, et heureusement, n'ennuie pas. On regrettera simplement que d'un esprit aussi créatif que celui de Gondry ne soient sorties que des choses que les autres ont déjà fait. Le scénario, réchauffé au possible, n'est pas là non plus pour remonter le niveau, et malgré quelques sourires est loin de réussir à atteindre celui de Kick Ass, dont il s'inspire aussi beaucoup.
Pour conclure, si vous êtes prêts à embarquer pour 1h50 d'action usée, mais somme toute divertissante, The Green Hornet vous satisfera, de même que sa 3D relativement correcte, même s'il on pourra remarquer des défauts par ci par là. Un film amusant, mais loin d'être inoubliable.
Mention spéciale pour la scène d'ouverture, assez poilante, dans laquelle James Franco (alias Harry Osborn dans Spiderman) ridiculise Chudnofsky.