Hell's Kitchen
Franchement je dois bien avouer que je m’attendais à pire, à bien pire, je n’aime pas et je n’ai jamais aimé Eli Roth, je trouve son cinéma vulgaire et facile, ce projet Green Inferno qui trainait...
le 17 oct. 2015
31 j'aime
2
Vous ! Oui vous ! Vous qui pensiez avoir vu le pire, que nenni ! Avec ce petit reboot de Cannibal Holocaust, vous serez prit aux tripes. Au diable la possession ! Des fantômes ? Tueurs en série ? Human Centiped ? PETITS JOUEURS QUE VOUS ÊTES !
Le cannibalisme d'Eli Roth est juteux & audacieux ! On reconnaît bien là la petite patte de l'artiste à l'origine d'Hostel (avec Quentin Tarantino bien sûr). Fini les clichés sur les hippies. Ce cher Mr Roth nous apporte une vision fraîche et moderne de la vie telle qu'elle est réellement ! Parlons du scénario voulez-vous ?
Scénario classique du slasher movie comme on le connait bien (Massacre à la tronçonneuse), dialogues très douteux et souvent peu recherchés je dois l'admettre, ce qui lui a coûté un petit point dans ma note. Une bande de jeunes rebelles, décident de changer le monde autrement que par les manifestations ! Pour cela ? Quoi de mieux qu'une petite virée en Amazonie pour empêcher les terribles et vilains bulldozers qui détruisent les villages des tribus indigènes ? On y pense pas assez pour un weekend en famille ! Vous connaissez la suite, l'avion se crache (grossièrement), bim ils se retrouvent perdus en pleine Amazonie, sans nourriture, sans eau, sans téléphone, sans tablette, sans télévision... (bah oui sinon le film ne serait pas!) Quelques indigènes les trouvent et là commencent le massacre. Jusque là rien de bien nouveau. Cependant, Eli Roth rapporte cette petite piqûre de rappel, notre instinct de survie, est toujours plus fort que nos convictions. Retournement de situation PRODIGIEUX du "BIGBOSS" de ce groupe de hippies. Filmer pour mieux divulguer disait-il, pour protéger les peuples, tout ça n'était qu'un coup monté ! (Les américains aiment bien ce genre de truc) Une histoire de communication, de concours d'égaux et circonstances qui te ramène à te dire que c'est chacun pour sa gueule et à ça je dis BRAVO Mr Roth ! Enfin un cinéaste qui le montre sans chichis, sans ornements. Bien sûr ce n'est que le scénario, durant tous le film nous apercevrons quelques petites piqûres de rappel constante. (Utilisation d'une sonnerie de téléphone pour faire diversion) Chaque peuples dans cette histoire à tord. Trop fixé sur les nouvelles technologies, nous n'accordons pas assez de temps aux relations que nous avons avec les gens ! Et à l'inverse, trop naïfs les indigènes sont facilement dupés par nous. Le spectateur est donc ramené à la modernité du monde dans lequel il vit et vous voyez, même si les indigènes sont des humains comme nous, ça reste quand même des putains de cannibales !
Passons à la partie technique voulez-vous ? Niveau musique, on reste dans le slasher classique mais d'Amazonie, avec des tambours tout ça. Rien d’extraordinaire ce qui est étonnant pour un réalisateur qui a collaboré (été formé pour ainsi dire) avec Quentin Tarantino, qui accorde beaucoup d'importances à la musique dans ces films et dieu merci.
Mais la caméra vous envoie, vous jettes, vous rattrapes, vous fait tourner et vous immerge totalement dans ce décor aussi merveilleux qu'effrayant la nuit. :) J'ai noté cependant quelques erreurs de faux raccords à de nombreuses reprises, ce qui lui a enlevé son deuxième point dans ma note.
Aussi imprévisible qu'un thriller, j'ai été surprise par la découverte du décor (artificiel naturel ?), pour une fois, nous ne sommes pas en Amérique profonde comme tous les slashers movies. On reconnaît la beauté d'un film par la différence qu'il cause aux autres.
De vous à moi, je sais ce que vous voulez que je vous dise et je vais vous le dire. Oui c'est gore, des membres amputées, des yeux mangés, des fourmis qui mangent des hommes, oui c'est choquant et moralement intimidant mais ce n'est pas le plus effrayant. Eli Roth a réussit à comprendre comment attirer les spectateurs (avec du sang et de la violence, le voyeurisme youpiiiii), et leurs mettre une énorme gifle par le message de son film. Laissez vous emporter par l'infernale forêt amazonienne !
Créée
le 17 oct. 2015
Critique lue 637 fois
D'autres avis sur The Green Inferno
Franchement je dois bien avouer que je m’attendais à pire, à bien pire, je n’aime pas et je n’ai jamais aimé Eli Roth, je trouve son cinéma vulgaire et facile, ce projet Green Inferno qui trainait...
le 17 oct. 2015
31 j'aime
2
Eli Roth est un mec sympa. Sympa mais sournois. C'est le genre de type qui vous met en confiance, vous installe dans une agréable sensation de confort, vous propose une petit verre de vin, vous sert...
Par
le 16 nov. 2015
24 j'aime
3
Il en aura fallu du temps pour voir apparaitre Green Inferno sur nos écrans. 2 ans après la fin de son tournage, le film sort enfin dans le monde entier. Cependant alors que la plupart des pays...
le 16 oct. 2015
20 j'aime
Du même critique
Le voilà, enfin, après des mois d'attente, enfin un bon film. Bon film ? C'est bien trop faible pour décrire le travail spectaculaire de A. Aja & F. Khalfoun. Cette merveille m'a bluffé du début...
Par
le 4 janv. 2013
3 j'aime
Très déçue par ce film même si je m'y attendais complètement. Mauvais choix des supers héros, dialogues souvent très lourds, plans répétitifs et sans aucune construction, et surtout un ennemi qui n'a...
Par
le 6 sept. 2012
3 j'aime
1
Aucune crédibilité. Le démon "Abyzou" rend l'horreur ridicule et place ce film dans une parodie des films d'horreur sur la possession. C'est du vu et du revu. Une petite fille possédée, attirée comme...
Par
le 1 janv. 2013
2 j'aime