Eli Roth est un mec sympa. Sympa mais sournois.


C'est le genre de type qui vous met en confiance, vous installe dans une agréable sensation de confort, vous propose une petit verre de vin, vous sert des toasts, s'approche de vous avec un gros sourire et soudain CRAC ! Un puissant vent fruité qui s'échappe de son dessous et vous enfume sans aucun respect, comme ça, gratuitement, jusqu'à vous filer la nausée. "Le Big Mac, vous dit-il alors, c'est la faute du Big Mac de ce matin", tandis que l'odeur de pet moisi envahit chaque fibre de votre être fragile.


Green Inferno (à l'instar d'Hostel), c'est un peu la même chose. Une looooooooooongue introduction où chaque acteur montre à quel point il est mauvais jusqu'à cette première flatulence horrible, soudaine, radicale, ravageuse, qui éclabousse toute la salle sans penser aux pauvres employés chargés du nettoyage. En une minute trente chrono, un pauvre homme se transforme littéralement et méthodiquement en homme tronc jusqu'à ce que sa tête orne la table de ces cannibales rigolos, tous fans de Mireille Mathieu.
A partir de là, le slip s'échauffe, se renforce, se contracte, serre le périnée, craignant et espérant une suite du même acabit, gore et fascinante à la fois. Pauvre slip ! Rien ne viendra. Seules quelques vagues vents viciés et tristes, des scènes toutes plus ridicules les unes que les autres (la palme à la diarrhée subite) jusqu'à un final qui n'existe pas.


Le slip repartira déçu. Immaculé et triste, comme après une promesse non tenue.

HenriQuatre
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le 16 nov. 2015

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HenriQuatre

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