C'est presque ça ... Mais non.

Alors oui c'est un hommage criant à Cannibal Holocaust et oui c'est plutôt bien fait pourtant on finit par se demander où va ce film. Oui on a un cadre de base très longuement développé et il faut attendre près du tiers du film pour qu'il bascule. Oui les limites des bons et des méchants sont vite très floues. Oui c'est très joli et gore à souhait. Mais pourtant après visionnage on ne peut que se dire que ça ne suffit pas. Pourquoi ? Peut être simplement par la générosité d'Eli Roth.

Green Inferno dénonce trop et forcément on s'y perd alors que le message beaucoup plus limpide de son aîné marquait de manière indélébile avec son fameux "faut-il montrer l'enfer aux hommes pour qu'il croient en leur bonheur ?" Green Inferno alterne une réalisation contemporaine avec des plans trop old school qui ont du mal à coller ensembles. Cannibal Holocaust le faisait aussi mais cela faisait partie intégrante de la narration.

Et puis il y a le constat esthétique. Green Inferno semble palot, un peu trop série B sans véritable fond et à l'opposé donc de son influence première. Pire il semble déjà daté quand Cannibal Holocaust apparaît intemporel.

Au final, on sort de ce film en se disant "tiens, il serait temps de revoir ce bon vieux Cannibal Holocaust. Peut être était-ce le but premier d'Eli Roth mais en ce cas, autant simplement déclaré son amour au matériel original avec un remake complet.

Je mets 6 car ça reste un bon divertissement avec quelques passages comiques inattendus par exemple.