Dès les premières images, certains films possèdent une aura indéfinissable poussant la curiosité du cinéphile vers des contrées qu’il n’aurait jamais envisagé d’explorer et la vision de “The Head Hunter” renforce ce sentiment.
Pourtant, avec son visuel pas forcément aguicheur et sa durée de moyen-métrage (1 h 12’ au garrot !), le quatrième effort de l’américain Jordan Downey nous scotche d’entrée de jeu ! À l'orée d’une forêt, un corps-à-corps hors champs nous donne immédiatement l’envie d’aller plus loin, mais sans trop savoir où l’on mettra les pieds.
À partir de ce saisissant prologue qui fleure bon l’univers médiéval mâtiné d'Heroic Fantasy, Jordan Downey retrace la quête de son unique personnage principal, le guerrier nordique “Father” (le Norvégien Christopher Rygh, dont la carrure est impressionnante), en entraînant le spectateur dans une bien étrange et surprenante histoire de vengeance.
Devant nos yeux, se mêlent alors croyances et folklore viking, chasses aux monstres et nécromancie au sein d’un ballet de sang, de douleur et de mort. Malgré le manque certain d’explications quant au récit -inhérentes à sa courte durée- et ses quelques anachronismes ou autres coquilles scénaristiques, “The head hunter” et son décorum de paysages naturels aussi sauvages que mélancoliques, déploie une telle fureur visuelle, qu’il fascine autant qu’il effraie.