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The Hike
3.7
The Hike

Film de Rupert Bryan (2011)

En voyant le logo Emylia au début du générique du film, je savais que j'avais mis les pieds sur un territoire vicié. L'éditeur, célèbre pour la nullité de son catalogue, se cache désormais des jaquettes de ses DVD, espérant ainsi tromper l'acheteur averti. Réussi en ce qui me concerne, puisque je me suis juré de ne plus jamais acheter un dvd portant le sigle honni, sauf exception confirmant la règle (The Woman de Lucky McKee par exemple), mais que je suis tombé dans le panneau pour ce The Hike, triste survival britannique.


Tourné en vidéo sans aucun travail notable sur l'image, le film singe ses comparses (notamment The Descent pour le pitch de départ) et annone les étapes obligées du genre sans vergogne, mais surtout sans imagination. De talent, n'en parlons point, puisque la vision du film est d'une pénibilité qui devrait pouvoir être prise en compte pour le calcul de sa retraite.


Rien n'est à sauver, des acteurs peu convaincants au scénario laborieux et complètement vide. Le pire étant peut-être la spatialisation complètement aberrante de l'ensemble. A voir le nombre de randonneurs, de la proximité des campements et de la propension que tous les protagonistes ont à se tomber dessus à chaque coin de tronc d'arbre, on a pas vraiment l'impression d'être dans une forêt menaçante, mais plutôt sur un sentier de grande randonnée lors d'un week-end prolongé. Tant pis pour l'impression d'isolement.


Le survival (comme son cousin le slasher) est sans doute l'un des genres les plus difficiles à rater. Des décors naturels convaincants, un scénario direct et émaillé de meurtres ou scènes chocs régulières, deux-trois plans nichons, et vous pouvez emballer, vous ferez toujours quelques heureux. Et bien The Hike réussit l'exploit de rater tout cela. Les petits pervers et autres sadiques cinéphiles pourront eux aussi passer leur chemin puisque le trio de violeurs / nécrophiles / etc... est sans doute le groupe de tarés le plus sage que le cinéma d'horreur a pu engendrer : on se contentera de quelques frotti-frotta tout habillés pour exciter pépé, qui mordra son bérêt devant si peu d'audace.


Fuyez donc, si vous le pouvez encore (et si possible plus vite que les héroïnes demeurées de The Hike).

Seet
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le 28 mars 2016

Critique lue 390 fois

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Seet

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