Ayant échappé à Nancy Meyers pendant ma tendre adolescence, je m'y suis récemment mis et avais été agréablement surpris par le nouveau stagiaire qui faisait le café sans être resplendissant. The Holiday est bien entendu dans la même veine avec l'originalité en moins.
Car l'intrigue semble tout droit sortie d'un téléfilm. Deux superbes femmes trentenaires déçues par la vie en amour échangent leurs maisons respectives avec les clichés qui vont avec pour les vacances de Noël. Se forment alors une rencontre Law/Diaz d'un côté et une rencontre Winslet/Black de l'autre. En fait, je n'ai pas vraiment compris cette idée car elle n'est jamais exploitée: on ne voit pas Los Angeles, ni Londres voire la campagne londonienne, on n'entre-aperçoit pas cette différence de culture entre les personnages mais pour autant, les histoires n'entrent même pas en résonnance. On a un peu l'impression de regarder Love Actually avec seulement deux couples.
Attention, tout n'est pas à jeter. Le casting exceptionnel sauve le tout avec des acteurs qui savent faire preuve d'inspiration et de talent. Mais purée! On ne voit que très peu Jack Black qui pour le coup, est une petite touche d'originalité dans ce film! On le voit même moins que le très très très très très très très méchant manipulateur Rufus Sewell qui apparaît dans le casting après Edward Burns qui lui apparaît deux minutes.
Malgré tous ces clichés ambulants, il faut avouer que la mayonnaise prend et qu'on pose tranquillement son cerveau pour profiter des rencontres. Le film dure tout de même 2h15 et je ne me suis pas trop embêtée. On sourit mêmes face aux gags quelques fois.
Nancy Meyers remplit donc très bien le cahier des charges de la comédie romantique de noël mais ne tente jamais rien. Je ne me suis pas trop embêté mais j'aurai certainement vite oublié ce film. Il vaut mieux rester sur ce bon vieux Love Actually voire 500 jours ensemble.