La famille japonaise vue par Yasuzô Masumura n'a rien à voir avec celle de Ozu, doux euphémisme, mais la vraie question est, en l'occurrence : où se trouve la frontière entre un érotisme censé titiller les sens du spectateur et l'analyse d'une société sans valeurs ? Le cinéaste est en général habile pour évoquer la perversité des hommes et le pourrissement du système mais, cette fois, il en fait parfois un peu trop, dans ce panier de crabes dominé par l'égoïsme et le cynisme. Sans parler des très nombreuses gifles que reçoivent les femmes et que Masumura filme avec un peu trop de complaisance. Ce n'est pas son meilleur film, faisant appel à un certain voyeurisme de notre part, mais cela reste brillant par à-coups et puis c'est l'une des dernières collaborations du réalisateur avec la divine Ayako Wakao, l'un des seuls personnages sympathiques de cette histoire malsaine.

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le 28 déc. 2023

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