Oh la belle déception!
Je suis un amoureux de l'horreur et du found footage, oui. Certains trouvent ça gerbant mais j'aime cette caméra qui m'excite l'humeur vitrée.
Naïf que je suis, je me suis précipité vers ce film sans même remarquer l'indice format XXL police Aria taille 57 avec des flèches figurant sur l'affiche : "Par les producteurs de Insidious et Paranormal Activity". Si cela ne m'aurait pas empêché de regarder le film, mes attentes auraient été moins faussées.
Bref, pour la dizaine de personnes curieuses, et qui n'ont pas peur de perdre un précieux temps, que ce film intéressera, je m'en viens rédiger cette critique en guise d'avertissement.
Nous suivons 5 hommes dont une femme qui parcours les Etat-Unis d'Amérique à la recherche de la meilleure maison hantée événementielle. Le projet est mené par Zack, qui visiblement est le seul à prendre son pied. Mais quand c'est que t'elle que la fiction réelle elle n'est plus si fictionnelle que ça mais plutôt réelle? Voilà la question que le film propose. Jusqu'où les organisateurs de ces maisons hantées sont ils prêts à aller pour effrayer les visiteurs? (C'est la sous question vachement moins bien formulée que la précédente).
Certains organisateurs répondent à ces questions par le biais d'interviews sorties de nulle part dans le film. Merci personnages inconnus.
Les visites des maisons et les costumes, de plus en plus glauques, ont l'effet escompté. C'est bien simple, j'aimerai y être, quelques bières dans le sang. Allez un bon point et un ptit caramel pour toi, le film.
Zack n'a plus assez de mains pour prendre tout son pied face à tant d'horreurs tandis que sa troupe signe une pétition, en vain, pour changer de plan et visiter DisneyLand. Autant vous dire que nos braves héros ne sont vraiment pas content lorsqu'il commencent à se faire chasser par un groupe de fanatiques d'Halloween (non, pas ceux avec une capuche blanche, mais presque).
" - Je te l'avais dit Jean-Mi ! Maintenant c'est fini, on est fini !
- Non mais ils s'amusent, c'est Halloween, Fabricienne...
- Moi je veux pas mourir, wesh.
- Mais on a toujours pas trouvé la pire maison ! Allez encore une !
- (en chœurs) NON !!
- Si.
- (en chœurs again) Bon d'accord. "
Les protagonistes n'ont pas de cerveau, ils sont au service de la narration et basta. Et quel rythme ! Une maison, un nouvel élément sur les fanatiques, on veut rentrer chez nous, voyage, une maison etc.
C'est alors que se pointe la fouteuse de merde, la casseuse d'ambiance, celle qui vient cracher sur tout ce que le film aurait pu te proposer d'intéressant : la scène finale. La seule chose à garder en serait l'idée générale. Sinon, la mise en scène, le montage, la non peur, la logique, la vie, les murs, tout est à jeter sans regrets du haut d'une falaise ou contre n'importe quelle surface dure à défaut d'avoir une falaise à portée de mains. "Sans regrets", car cela requiert une plénitude absolue de l'âme et un zen débordant par tous les trous pour ne pas se sentir pousser une colère vengeresse au creux du ventre envers les criminels qui ont engendrés cette scène bancale finale qui bâcle tout sur tout. Comme si l'équipe technique avait orchestrée une mutinerie et décidée de clore le film là, dans le quart d'heure qui suivait.
Un film à éviter. Mais qui donne une bonne idée de documentaire.
Pourquoi 3/10 ? +1 pour l'idée, +1 pour les scènes dans les maisons "hantées"