Triste et célèbre
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La première indépendance de la Slovaquie a été moins glorieuse que la plus récente, et pour cause, puisqu'il s'agissait, pendant la deuxième guerre mondiale, de la création d'un "État satellite" de l'Allemagne. C'est ce que nous conte la cinéaste Iveta Grofova dans The Hungarian Dressmaker, chronique de la vie d'une veuve, aux alentours de Bratislava, qui cache un enfant juif dans les dépendances de sa maison. Cette femme, isolée au milieu des pressions de toutes sortes, va devoir survivre et rester digne, ce qui n'est pas une mince affaire; Le sujet en lui-même devrait nous passionner mais le récit, complexe, ne nous facilite pas la tâche, avec les différentes langues parlées : Slovaque, Tchèque, Allemand, Hongrois, difficiles à identifier systématiquement. L'évocation de cet État slovaque fasciste n'est pas loin d'être tabou à Bratislava et il faut un certain courage à la réalisatrice pour l'aborder frontalement mais pour qui découvre plus ou moins cette histoire, l'accès n'est pas des plus évidents et le scénario de The Hungarian Hairdresser a tendance à nous désorienter. Reste le portrait d'une femme déterminée, bien que perdue, incarnée avec conviction par la lumineuse Alexandra Borbély.
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Créée
le 17 nov. 2024
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