Au moins, la chasse s'en vient. Rien de mieux que d'aller au Manoir pour massacrer une douzaine de parasites !
La maison de production américaine Blumhouse (Paranormal Activity, Halloween) du nabab Jason Blum, spécialiste des films d'horreur à petit budget s'associe à Universal Pictures pour cette production sur l'apologie de la violence pour la modique somme de 14 millions de dollars. Cette chasse est orchestrée par le cinéaste Craig Zobel (Compliance, Les Survivants) sur un scénario de Nick Cuse & Damon Lindelof, d'après la nouvelle de 1925, Le Plus dangereux des gibiers (The Most Dangerous Game) de l'écrivain Richard Connell.
Plusieurs fois très librement adapter à l'écran ; La chasse du comte Zaroff (1932), A Game of Death (1945), La Chasse sanglante (1974), American Warrior II : Le Chasseur (1986), Chasse à l'homme (1993), Que la chasse commence ! (1994), The Pest (1997) & The Eliminator (2004).
Avant sa sortie en VOD, The Hunt a eu des problèmes de distributions aux U.S. Il fut d'abord retiré de sa date de sortie d'origine du 27 septembre 2019 suite aux fusillades de Dayton et El Paso en aout. Finalement reporté en 2020 pour une sortie nationale le 13 mars mais il est ensuite retiré de l'affiche suite aux fermetures des cinémas due à la pandémie mondiale de Coronavirus Covid-19 ! Quand ça veut pas ça veut pas ! Résultat box-office mondial 7 millions de dollars !
Une douzaine d'inconnus, servant malgré eux de gibier à une partie de chasse pour millionnaires, ce jeu cruel n'est pas tout à fait ce qu'il semble être.
Au casting de cette chasse à l'homme, la boule de neige Betty Gilpin (True Story, Stuber), Hilary Swank (Miss Karaté Kid, The Homesman), Ike Barinholtz (Spartatouille, Contrôle parental), Wayne Duvall (Pluie d'enfer, Le Cas Richard Jewell), Ethan Suplee (Méprise multiple, Brooklyn Affairs), Emma Roberts (Scream 4, Billionaire Boys Club), Christopher Berry (Paradise Falls, Free State of Jones), Sturgill Simpson (The Dead Don't Die), Amy Madigan (Alamo Bay, American Woman), Glenn Howerton (Hyper tension, The Strangers), Steve Coulter (50 degrés Fahrenheit, Annabelle - La maison du mal), Reed Birney (Mort sur le gril, In Your Eyes), Vince Pisani (Jumanji : Next Level), Teri Wyble (Terminator Genisys), Kate Nowlin (Young Adult), Justin Hartley (Bad Moms 2), Dean J. West (Re-Kill) & Orwell.
Foutu Redneck !
Douze inconnus se réveillent dans une clairière, après avoir été drogués et bâillonnés. Ils ignorent où ils se trouvent et comment ils sont arrivés là. La confusion se transforme rapidement en panique lorsqu'ils constatent qu'ils sont chassés comme des animaux par un groupe de hauts dirigeants de l'élite américaine. Crystal, une ancienne militaire, n'a pas l'intention de se laisser traquer ainsi sans réagir. Elle décide de s'en prendre à ses assassins les uns après les autres et, peu à peu, s'approche de la mystérieuse femme au centre de toute cette histoire sordide.
Doux Jésus !
Non, c'est Gary !
Une nouvelle perle de l'horreur venue de Blumhouse qui ne plaira certainement pas à tout le monde, notamment à ceux qui ne saurai en apprécier tous les aspects horrifiques et comiques du second degré de cette satire sociale. D’ailleurs ça commence fort avec une partie de chasse de gibier humain, avec de riches cadres apparemment conservateurs (aider d'un consultant militaire hollywoodien) capturant de pauvres parasites supposément libéraux pour les tuer, juste pour le plaisir (de la vengeance) ! Tout le monde en prend pour son grade, les riches, les pauvres, les conspirations, les politiques (démocrates & républicains), les réseaux sociaux, les grands groupes de la bourse, les féministes, les machos, la fable, l'armée, le racisme avec même un passage de réfugiés, il n’y a aucune pitié pour rien ni pour personne dans l'Amérique moderne.
Une farce corrosive et méchante qui a pour seul but de divertir son spectateur. La première demi-heure file sur les chapeaux de roue, on a le droit à des exécutions innovantes et complètement folles où on ne sait toujours pas qui sera le héros ou l'héroïne de l’histoire tant tout le monde se fait massacrer chacun à son tour. Et ce n’est pas peu dire car les mises à mort sont toutes plus originales les unes que les autres, chaque séquence semble surpasser la suivante dans cette série B ultraviolente de l'American dream ! The Hunt aurait pu se limiter à une simple partie de chasse mouvementée comme tant d'autres mais le récit a plus d’un tour dans son sac et pendant sa lecture on va de surprise en surprise à un rythme effréné. Entre flashbacks informatifs et l'élimination du gibier & des chasseurs qui mène au clou du spectacle, le mano a mano au manoir Gate, l'Ex-Marine Gilpin face à l'ex-PDG Swank qui se rende coup pour coup en explosant les décors. C’est à la fois violemment drôle, un humour noir décapant et une violence gore salvatrice jamais gratuite mais qui colle parfaitement à cette œuvre de fracture sociétale vraiment surprenante et captivante durant 90 minutes non stop d'un pur plaisir coupable de cinéma de genre.
Oups !