We don't need another hero !
Parmi les pays qui tentent de percer dans le cinéma d'action, certains se sont distingués, comme la Thaïlande, alors que d'autres ne cessent d'enchaîner les nanars. Est-ce que la Russie va continuer sur sa mauvaise lancée ? C'est ce que nous allons voir dés maintenant...
En 2013, les hommes ont tellement succombé au mal que la Terre elle-même risque d'être absorbée par une masse maléfique. Aidée par Georgiy Kurylo (Aleksandr Baluev), sénateur et marchant d'arme influant vivant à Moscou, elle est sur le point d'y arriver, mais c'était sans compter sur l'arrivée d'un élu, Matvey (Igor Petrenko), qui mettra tout en oeuvre pour la contrer.
Bon déjà l'histoire ressemble étrangement à celle du Cinquième Elément, mais aussi à celle de Matrix. Une masse maléfique aidée par un humain, un élu, formé par un homme qui connaît tout de l'univers métaphysique, sans oublier le passage par l'oracle, tout nous est resservi, mais en très mauvais. Les acteurs ont un jeu aussi plat que la réalisation, et on ne pourra pas dire qu'on passe un moment de grand divertissement. Le film dure 1h29, mais est précédé d'un générique d'introduction de 5 minutes, et celui de fin apparaît à 1h24, autant dire que la production a plutôt été avare en pellicule, mais ce n'est pas là qu'est le problème. Le vrai problème c'est que durant ce maigre temps il ne se passe quasiment rien, hormis des dialogues absurdes du genre « il ne sait pas encore qu'il est l'élu, mais il en est conscient, dans ses rêves » et de longues séquences bizarres en images de synthèses montrant des formes abstraites, tout cela n'étant que du remplissage pour faire des économies sur le budget. Sans être totalement négatif, les combats sont plutôt bien foutus, le héros n'ayant rien à envier à Jason Statham (hormis quelques cours de comédie), et enchaîne plutôt bien les pains au cours de chorégraphies efficaces. Hélas il n'y en a pas assez, pire, plutôt que de nous offrir un super final attendu avec impatience à peine la première demi-heure passée, il nous est servi un immondice sans queue ni tête. Imaginez un mec qui se bat contre des racines, oui oui, vous avez bien lu, des RACINES. Du coup notre petit bonhomme sautille, et se bat dans le vide contre des racines invisibles qui ont été rajouté en post-prod, et qui plus est sont particulièrement moches et mal animées. On a vraiment du mal à comprendre ce qui a bien pu passer par la tête des scénaristes, et surtout pourquoi personne n'a ouvert sa gueule à un moment pour dire « non mais oh les mecs vous avez pris quoi ? ».
Bref, The Interceptor est un énorme ratage, et ce ne sont pas les quelques belles explosions et distributions sporadiques de tartes qui le sauveront. On nage, ou plutôt on coule dans un nanar ignoble, piquant ses bases à ses aînés et meublant le tout avec un déluge d'idiotie rarement atteint. Finalement, on ne regrette pas que le film soit si court, et on aurait presque envie d'en remercier la prod.
Pour conclure, si vous pensiez avoir affaire à un mélange du Transporteur et de Matrix, sachez que tout ce que le film transporte c'est une matrice de diarrhée visuelle et scénaristique, et a fortiori, l'ennui. Un conseil, gardez votre télécommande en main et faites avance rapide entre chaque scènes d'actions (raccourcissant donc la durée du film à moins de 10 minutes), le reste n'ayant aucun intérêt pour une bonne compréhension, à moins que vous teniez à comprendre que le film est juste con.
Mention spéciale pour la baston dans l'entrepôt, la seule scène relativement bonne du film.