Bien plus qu'un biopic mafieux classieux, bien plus q'une série d'interprétations au sommet, et malgré ses faiblesses de montage (par moment lors de la première moitié, des séquences apparaissent sans compréhension explicite de leur utilité ni de leur temporalité par rapport au fil principal) et une certaine rigidité sur quelques plans du cycle jeune, ou effets de rajeunissement encore bancales quand tout s'anime trop ou encore sa longueur impressionante, oui malgré cela, The Irishman est la quintessence du cinéma de Scorscese d'une part et une éloge funèbre d'un pan du Cinéma au crépuscule de son cycle. Une symbiose rêvée mixant Pesci, De Niro, Pacino, Keitel car il faut bien l'avouer, nous n'aurons plus guère d'occasions de les admirer dans telle situation.
En cela, the Irishman est un événement brillamment orchestré sur lequel on ferme bien les yeux sur les petits accrocs notés ça et là.