The Island par Aurélien Boucher

Lincoln Six-Echo et sa camarade Jordan Two-Delta font partie des centaines de Produits d'une immense colonie souterraine où la vie est étroitement surveillée et régie par des codes très stricts. Le seul espoir d'échapper à cet univers stérile est d'être sélectionné pour un transfert sur « l'Île ». À en croire les dirigeants de la colonie, l'Île serait le dernier territoire à avoir échappé à la catastrophe écologique qui ravagea notre planète quelques années auparavant et en rendit l'atmosphère à jamais irrespirable… Lincoln, comme la totalité de ses congénères, a longtemps cru à ce paradis. Mais depuis quelque temps, des cauchemars récurrents troublent ses nuits, et le jeune homme commence à s'interroger sur le sens de sa vie et les restrictions faites à sa liberté. Poussé par une curiosité tenace, Lincoln découvre bientôt l'atroce vérité…

2 ans après le succès de BAD BOYS 2, basé dans la surenchère de son cinéma, le réalisateur Michael Bay revient en 2005 dans un film de science fiction dystopique : THE ISLAND. Ce film marque un peu un tournant du réalisateur, qui signe son premier film en "solo" vu que ces films précédents ont été fait avec le producteur Jerry Bruckheimer. Et ce THE ISLAND a été un semi-échec au box-office, l'un des films ayant le moins bien marché du réalisateur, avant que ce dernier revienne avec les succès monstrueux des TRANSFORMERS.
THE ISLAND est vraiment un très bon film de science fiction et d'action qui figure parmi les meilleurs films de Bay.
On connais le réalisateur comme quelqu'un de bourrin, où l'action explosif prend le pas sur le scénario, ce qui n'est pas trop le cas ici.
On est dans un film de science fiction explorant les thèmes que sont le clonage ou la vente d'organes.
La première grosse partie est assez timide niveau action, où on est plongé dans cet univers dystopique, dans la grosse colonie souterraine où on commence à s'intéresser au thèmes du films et aux personnages principaux vivant ici.
Avec cet univers et ses personnages plus intéressants, THE ISLAND se démarque des autres films de Bay.
Mais malgré les thèmes de science fiction intéressants, la seconde partie est dans le pur cinéma de Michael Bay avec de l'action explosif exagéré, même si le scénario n'est pas pour autant foutu à la poubelle.
L'intrigue du film reste malgré tout très prenante où deux clones vont s'échapper de la colonie et faire face au monde réelle et découvrant la vérité quant au monde réelle. L'intrigue regorge de scènes prenantes, comme la scène où Lincoln découvre ce qui arrive à ceux qui ont gagné à la loterie, le moment où lui et Jordan découvre avec McCord qui ils sont réellement, ainsi que le moment où les personnages rencontrent le sujet de Lincoln.
Le casting est vraiment très bon et porté par le duo principal avec Ewan McGregor et la très belle Scarlett Johansson. Le reste du casting est aussi très bons avec des acteurs comme Sean Bean, Michael Clarke Duncan, Djimon Hounsou et Steve Buscemi.
Les deux personnages principaux sont agréables à suivre, avec en plus tout le passage où il découvre pour la première fois le vraie monde, ignorant comment il fonctionne vu qu'il ont une conscience d'enfants vu que ce sont des clones qui ne connaissent rien à ce milieu. Ca amène à quelques passages drôles dont la scène du bar où Lincoln ne comprend pas les mots comme "il est au petit coin". On a donc une sorte de "maturité" qui progresse avec les deux personnages qui vont tout faire pour délivrer leur camarades clones du mensonge.
Et l'action est vraiment très bonne, comme la scène entre les deux Lincoln (au passage, la présence double du même acteur est très bien fait), la scène finale, et surtout la spectaculaire scène de course poursuite sur l'autoroute qui continu par une course poursuite en moto volant pour final sur les lettres d'un bâtiments.
La réalisation est très correcte tout en restant "Bayesque". On a le droit à d'excellents visuels comme la colonie, ainsi que la ville futuriste. On a aussi des mouvements de caméra qui sortent du lot comme le plan séquence sur les clones emballés dans leur bulles. Et on retrouve les styles à la bay, comme la caméra tournant autour des personnages, les couleurs chaudes surexposées, et le contre plongé avec le soleil à l'arrière plan (la première scène avec Albert Laurent sortant de l'hélicoptère). Et on retrouve aussi les défauts de réalisations, comme le montage surdécoupé et la caméra tremblante.

Et la musique de Steve Jablonsky est très bonne, notamment la musique finale.
Un très bon film de science fiction dystopique, et un très bon Bay avec son style d'action fun, et surtout avec un scénario plus intéressant et prenant.