Un monde dans lequel personne ne veut s'entendre appeler « mon coeur » et où les beaux-parents hésitent encore plus que d'ordinaire à accorder la main de leur fille.
Plaisanteries mises à part, il ne faut pas faire ça. J'ai mis cinq parce que le sujet est vraiment ambitieux et qu'il n'est pas maltraité, mais le problème, c'est qu'il n'est pas vraiment traité non plus. Le film est centré sur ses personnages donc toute la question éthique plane au-dessus du film sans jamais tout à fait atterrir sur la table. On s'attend à finir sur au moins quinze minutes de politique et de discussions entre êtres humains pour savoir quoi faire de cet immense merdier, à ce que le monde réagisse, quoi. Mais toute la fin est dévolue à une action sans aucune tension et au goût discutable.
Il y a des clichés de réal (dans le genre de l'échange de regard de dix secondes avant le baiser final) qui sont off-limits depuis au bas mot vingt ans. Les flash-backs avec surimpression de la rétine, c'est pareil, il faut arrêter. Scarlett Johansson et Sean Bean sont en roue libre totale et plus généralement toute la direction d'acteur du film sent l'éthanol. Seul McGregor en sort... en sauvant l'honneur, dira-t-on.
C'est certes étonnamment profond pour du Bay, mais il ne faut pas vous attendre à du grand cinéma, quoique ce soit plutôt fun à regarder.