L'animation et la DA sont sobres mais ont assez d'aspérités pour avoir un peu de charme, sans que cela soit renversant. De toute façon, le sakuga et le fan service (à part peut-être celui des très bons vivants) sont vraiment la préoccupation dernière du show. Tout tourne autour de la politique, au sens premier du terme, càd la vie des citoyens dans la cité, la collectivité. Et les rapports de pouvoir que cela suscite. L'entièreté étant articulée par le fameux mystère qui a un impact prépondérant sur l'évolution politique du monde décrit.
La caractérisation est typique de Shuuhei : les personnages se résument à un ou deux traits, avec toutes leurs petites variations incluses. Ca correspond bien aux séries qui entendent plus parler de ce qu'il y a d'universel dans le vécu de leurs personnages que de ce vécu en soi-même. Ca sert la dramatisation du propos au détriment de la dramatisation de l'action en tant que telle. Faut aimer. Les deux me vont mais je sais que beaucoup tiennent cela en horreur. If anything, le show est vraiment un anti-shounen nekketsu sur à peu près tous les plans mais particulièrement sur celui-ci.
Le mystère dont il est question est, pour une fois dans l'animation japonaise, une chose simple et terre-à-terre, qui trouve facilement un écho dans l'histoire et le monde réels.
En temps normal j'aurais mis quatre mais ils ont réussi l'exploit de conclure de manière tout à la fois démagogique et inattendue. Evidemment, cela donne au tout un goût de soufflé qui retombe piteusement mais rien que pour l'audace et la surprise, j'ai envie d'être généreux. Sans que ce soit digne d'un Gunther faisant face à une Brynhildr, ce sont deux choses tellement rares dans ce milieu qu'on se doit de saluer, bien que modestement.
P.-S. : déconseillé à tous ceux qui souhaiteraient arrêter le tabac.