Le film le plus effrayant de la décennie (n'ayant pas d"idées de titre de critique, je fais un titre

De nos jours, il est rare de ne pas entendre parler de films car entre les bandes-annonce diffusées entre deux pubs dans nos salles obscures, celles diffusées à la télévision ou encore l'avalanche d'informations qui envahissent le web, on ne peut pas dire qu'il soit aisé de ne pas entendre parler des nouveautés. C'est pourquoi je ne vais pas sur les sites d'actualités cinématographique, afin d'avoir la surprise de découvrir des films plus ou moins obscurs. J'entretiens également cet effet de surprise en choisissant parfois des films uniquement grâce/à cause de l'horaire de projection et/ou par leurs affiches. J'avoue que je me permets de choisir mes films de cette façon car j'ai un abonnement au cinéma, en effet, vu le prix des places, je ne ferai pas ça sans cette option. Bref, tout ça pour dire que je suis allé voir The Jane Doe Identity de cette façon.

The Jane Doe Identity, étrange titre français car le titre original est The Autopsy of Jane Doe, nous raconte l'autopsie (avouez, vous ne l'aviez pas vu venir) d'une femme à l'identité inconnue par un père et son fils, médecins-légistes, qui va tourner un peu mal car d'étranges phénomènes vont apparaître à mesure que l'autopsie avance.

J'ai donc eu le droit à un film d'horreur et à ce moment là, j'étais pas confiant car je n'aime pas les films du genre. Non pas que j'ai peur, mais parce que je les trouve en général trop prévisibles, ridicules, jouant toujours sur les mêmes ressorts. Mais là, bon sang, j'ai pas fait le fier pendant toute la durée du métrage.

Tout d'abord, l'ambiance est particulièrement lourde grâce à une bande-son discrète mais toujours utilisée à bon escient ainsi que grâce à un montage lent permettant d'asseoir la tension émanant du film.

L'éclairage joue également un rôle important dans le film car, étant défectueux, il est un handicap pour les deux légistes qui se voient presque privés du sens qui est le plus important dans leur métier. Evidemment, cela à également un effet sur le spectateur, qui se retrouve de cette façon dans la même situation que les protagonistes, renforçant l'empathie qu'il pourrait ressentir envers eux. En outre, le jeu ombre/lumière permet au film de maintenir sa tension en créant des illusions, ou pas, qui entretiennent l'angoisse des personnages.

Le film d'André Øvredal est lent mais ce n'est pas un défaut tant le rythme apparaît maitrisé, prenant parfaitement son temps pour exposer son propos, son ambiance. Ainsi, tout s'enchaîne parfaitement du début à la fin, sans avoir besoin de recourir à un MacGuffin ou à un quelconque Deus Ex Machina (même si j'ai eu peur d'en subir un vers la fin du film) et prend même soin de surprendre le spectateur,notamment une mort que je n'ai pas vu venir.

Je suis ressorti de ce film chamboulé tant je suis rentré dedans et ce, dès les premières minutes du film. Cela faisait fort longtemps que je n'étais pas ressorti aussi "lessivé" d'un visionnage d'un film d'horreur et je ne peux que le recommander.