A New York, plusieurs individus traversent des moments de détresse. Le destin va provoquer leur rencontre et leur rapprochement. Film choral aux allures de mélodrame social, le film de Lone Scherfig parle d'entraide et de bonté dans une société marquée par l'individualisme et les inégalités. Pour la danoise Lone Scherfig, dont la carrière internationale n'est pas toujours satisfaisante, le thème semble assez récurrent dans son œuvre, y compris dans celle qui l'a faite connaître, Italian for Beginners. The Kindness of Strangers convoque hasards et coïncidences avec un peu trop d'insistance pour que l'on accepte toutes les invraisemblances à moins qu'on ne le prenne pour ce qu'il est réellement ;: une sorte de conte de fées à la Dickens, avec des plages romantiques, absurdes et humoristiques (Bill Nighy, impérial). Le traitement est un peu lourd par endroits mais Lone Scherfig sait aussi se faire délicate, notamment dans les moments les plus réalistes de misère sociale ou affective. L'interprétation est au-dessus de tout soupçon, notamment celles de Zoe Kazan, digne dans les pires situations et de Tahar Rahim dont la filmographie s'épaissit sans fausses notes.