The King Loser

Voici une superproduction sauce thaï qui tente d'imiter une recette de blockbuster hollywoodien. The King Maker essaye vainement de copier les modèles de Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl (2003) ou encore de Troie (2004), qui avaient rencontré le succès au début des années 2000. A vrai dire, l'idée n'est pas si bête : la Thaïlande compte de nombreux décors naturels et de monuments historiques qui peuvent servir de lieux de tournage. Le film puise alors dans le passé de son pays, à savoir le XVIe siècle, durant le royaume d'Ayutthaya (1350-1767) au moment où des tensions naissent avec une autre région et au sein même de la royauté. Il développe aussi les relations avec le Portugal par le biais du personnage principal Fernando de Gama. Mais rapidement, on se rend compte de ses limites : l'aspect historique est à la fois trop peu explicité et méconnu pour un spectateur occidental lambda ; la multiplication d'intrigues à coup de complots, de trahisons et de secrets lasse ; le romantisme de l'histoire est écœurant. Les acteurs sont globalement médiocres à commencer par Gary Stretch qui avec son air renfrogné, ressemble à un bœuf. L'actrice (au nom à rallonge) Yoe Hassadeevichi qui interprète la reine Sudachan (seul rôle un rien intéressant) joue bien seulement lorsque son personnage joue la comédie. John Rhys-Davies second rôle destiné à toucher un public international - Gimli dans Le Seigneur des Anneaux (2001-2003) - surnage un peu, mais fait le minimum syndical. Pour un film qui vise des ventes mondiales, de beaux décors et costumes, des scènes d'action convenables (la meilleure séquence restant celle de la bataille rangée du début), c'est un peu juste ! Il vaut mieux retourner voir la saga entière Pirates des Caraïbes que seulement la moitié de ce navet !