The King of Pigs par Queenie
L'histoire : Un lycée de jeunes riches, où quelques pauvres font leurs études et sont malmenés par les gosses de riche qui font la loi. Moquerie, violence physique, asservissement.
Face à ça, l'ado qui rêve des objets de marque avec lesquels les autres s'exhibent.
On suit surtout deux garçons : Kyung-min dit le pleurnichard (qui veut juste qu'on lui fiche la paix à tout pris. Lâche, faible, peu fiable) et Jong-suk le dur (taciturne, droit, qui refuse de se soumettre me ne se bat pas non plus).
Puis un jour débarque Chul. Il déteste les gosses de riche, et utilise ses poings pour les remettre à leur place. Il va tenter de faire la loi, avec son armée de cochons : les faibles et les maltraités.
Anime extrêmement violent (les coréens sont vraiment très physique dans leurs films, ça castagne à tout va, et ça tape dur), avec la mort qui plane, les clivages socio qui oppressent, la violence qui soulage ou effraie.
C'est un peu répétitif dans le propos (souvent les mêmes scènes de lutte, au final) et ça survole malheureusement le mouvement de soulèvement que Chul devrait mettre en place, mais le personnage de Chul est complexe et fascinant, avec ses traumatismes et sa force de toujours rester debout. Les petits bouts de quotidien des personnages sont déprimants, à voir des gens en pleine crise financière, et qui soit se font écraser, soit écrasent les autres.
Les dessins ne sont pas du tout tout gentils tout doux, des visages tendus, des traits marqués, des mouvements saccadés.
Ça colle au propos, et ça ne s'attarde pas sur des décors ou des détails : ça colle aux personnages, à leurs expressions, et à leurs corps.
Peut-être pas un film incontournable, mais un film qui mériterait certainement d'être distribué en France, et ailleurs.