Passé presqu'inaperçu par le grand public mais plutôt bien accueilli par la critique, The Last Black Man in San Francisco était la promesse de Joe Talbot qui découvrait la réalisation de film avec ce premier projet. L'histoire réelle de l'acteur principal Jimmie Falls a donc été reprise pour le scénario de ce film où Jimmie souhaite reprendre la propriété d'un appartement ayant appartenu à son grand-père dans San Francisco. Clairement couvert de la critique politique et surtout sociale de la gentrification et des loyers et d'un coût de la vie devenus invivables pour les classes populaires dont font partie les personnages afro-américains de ce film, il met aussi en avant une histoire d'amitié sans traitrise entre une bande de potes qui accueillent à bras ouvert mais avec une brin de jalousie la "nouvelle vie" du personnage qui finalement ne va pas s'avérer si rose que cela. Pendant 2 heures, on s'attache à ces personnages, des "galériens" qui aiment squatter et glander un peu partout... Mais, le film met aussi en avant cette frange raciste notamment
lors de sa rencontre avec l'agent immobilier.
Un film fort, forcément aux premiers abords, humoristique ou léger mais qui finalement fait éveiller certaines consciences.