"The last girl" raconte l'histoire de Melanie, jeune fille surdouée touchée par un virus qui change les gens en morts-vivants, et dont elle semble maitriser les effets. Transformée en cobaye ainsi qu'un certain nombre d'enfants de son âge, elle est étudiée par des scientifiques sous la surveillance de l'armée dans une base britannique à proximité de Londres, cernée par la population infectée.
La réalisation de "The last girl" a été confiée a Colm McCarthy, réalisateur de la série Peaky Blinders.
"The last girl", prix public au festival de Gerardmer 2017, constitue une belle tentative de renouveler le genre du film post apocalyptique. Débordant de réalisations plus ou moins réussies depuis un dizaine d'années, le genre s'essoufle un peu par manque d'originalité et multiplication des films et séries.
Teinté de féminisme (ses premiers rôles sont tenus par des artistes féminines: Melanie, interprétée par"la révélation" Sennia Nanua, Helen Justineau interprétée par Gemma Arterton et Glenn Close dans le rôle du docteur Caldwell, chargée de trouver un vaccin), le film fait parfois penser à "28 jours plus tard", avec davantage de sensibilité. La relation entre Mélanie et Helen Justineau s'apparente presque à une relation mère fille. Mélanie est d'ailleurs le personnage qui renouvelle le genre, interagissant avec ses semblables infectés comme avec les humains. Capable de sauvagerie mais instinctive et intelligente, elle est une partenaire ou une adversaire redoutable.
Personnage masculin le plus consistant, le sergent Parks interprété par Paddy Considine, se révèle au final un personnage attachant.
Le film pose un questionnement plutôt intéressant sur l'avenir de l'humanité et son épilogue assez inattendu.
Mélanie a les clefs de l'avenir du genre humain, elle choisit de le faire évoluer plutôt que de continuer à combattre pour le préserver tel quel. La fin du film est en revanche un peu hasardeuse avec les petits cannibales hirsutes, contemporains de Mélanie, qui montre les dents comme des petits sauvageons issus du Néanderthal.
Signalons également une BO "tribal house", so british, inspirée de Cristobal Tapia de Veer.
"The last girl" confirme en tous les cas la très bonne santé du cinéma de genre britannique.
Ma note: 7/10