Avec The Last Winter, je m'attendais à un DTV fainéant et fauché, dans les pas de Cold Prey ; il faut avouer que la gestion du montage combiné au travail du son parviennent à glaner l'intérêt, d'autant plus lorsque des évènements inexplicables surviennent dans cette base reculée du Nord de l'Alaska. Le temps d'une mission, quelques scientifiques environnementaux cohabitent avec des foreurs de pétroles ; Larry Fessenden - peu connu à la réal, mais avec pas mal de productions à son actif - installe donc une confrontation d'éthiques, se reposant notamment sur la présence de Ron Perlman. Le film a été tourné en conditions réelles et les plans aveuglants de blancheur, sans horizon discernable, emplissent régulièrement le cadre. L'isolation des deux équipes, dans ce froid presque polaire, est bien mise en scène, tout comme la progression de cette tension angoissante à mesure que des accidents et décès étranges (et bien graphiques) les émaillent. Il y a un design sonore sinistre qui perdure et évoque une menace qui rôde autour de la station ; il n'en faut pas moins pour que ceux encore debouts commencent à se comporter bizarrement et deviennent paranoïaques. L'ambiance est donc réussie, mais le scénario pâtit de sa conclusion décevante qui semble avoir été ajoutée ultérieurement, sans respect de cohésion avec le récit développé.