(ultra) Light my fire
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Il est difficile de faire plus atypique que The Lighthouse dans le cinéma contemporain. Déjà, le fait qu’il est en noir et blanc et surtout son format carré, le 4/3, indique le spectateur, mais cela ne s’arrête pas là. The Lighthouse aborde des thèmes récurrents au cinéma, la relation entre un employeur et son subordonné, l’isolement, l’ennui, l’alcool, mais ils les entremêlent brillement, le tout avec une touche non négligeable de fantastique, d’étrange, d’angoisse, et d’horreur. Devant The Lighthouse, le spectateur se trouve pris devant une histoire enivrante en tout point, plongé et hypnotisé à la fois par le décor aussi sublime que désolant que constitue l’île sur laquelle les deux protagonistes sont coincés, et à la fois par la relation toxique et profonde qui va lier les personnages interprétés par Willem Dafoe et Robert Pattinson. Difficile d’ailleurs de ne pas tomber des nues devant leur performance respective, chacun jouant avec ses qualités. Alors que Pattinson interprète la terreur avec une justesse bluffante, Dafoe la déclenche, la provoque, avec une force incommensurable. La complémentarité entre les deux acteurs en devient on ne peut plus parfaite, et contribue à perfectionner l’aspect scénaristique du film. The Lighthouse, c’est la garantie d’être hanté par une histoire terrifiante, et par des personnages qui vous attireront au fond des abysses avec eux, sans vous en laisser le choix. La gradation des événements et l’évolution de la relation entre les deux personnages tient en haleine tout en coupant de plus en plus la respiration du spectateur, tant l’idée du dénouement final, aussi inéluctable qu’imprévisible, le cloue sur place. Pour finir, c’est bien l’esthétique et l’atypisme total du film, parfaitement à la hauteur de son scénario, qui font de The Lighthouse un chef d’œuvre encore trop méconnu ! Alors faites-vous du bien, The Lighthouse vous attend, impatiemment.
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Créée
le 28 sept. 2022
Critique lue 16 fois
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