Limits of control, c'est voir un homme que l'on ne connaït pas s'échanger des boites d’allumettes avec ses collègues qui lui racontent la vie. La musique, le cinéma, l'art, l'illusion. Cet homme est le contrôle incarné. Impassible. Sous sa peau lisse, son presque éternel costume et ses yeux qui guettent quelque chose qui ne se passe pas forcément. Cet homme est un espion, il doit partir en espagne. Là-bas, c'est un voyage intérieur qui débute, car avec son environnement il n'entre pas en contact. Il est juste là, sous contrôle.
Le casting alléchant de ce film, ce sont ses collègues. DIscrets, furtifs. L'intrigue c'est comme une fausse tragédie, la nonchalance au rendez-vous: la vie ne vaut rien, les rencontres ne sont qu'au-revoir retardé. Mais nous aimons tous le cinéma. C'est pour cela que l'on est là. Nous aimons toucher à ces questions qui nous échappent. Parce que nous n'avons pas de réponses.
Mais je m'évade. On attend dans ce film que quelque chose se passe.
Voyez ce film si vous aimez quand le temps passe. Cela fera passer le temps à condition que vous aimiez les films d'espionnage où on n'a que les pions. On peut faire un jeu de mots là si on veut. Mais ce n'est pas le sujet.
Limits of control, ce sont des interprétations nihilistes, des caricatures ambulantes réunies autour d'un café, au milieu d'une machinerie en pleine campagne espagnole. Pour nous dire que ceux qui pensent être grands n'ont qu'à aller au cimetière, puisqu'ils y verront ce qu'est la vie.
Oui, oui, c'est un film plutôt "bizarre" comme qui dirait.