Longest nite, renaissance du polar HK en cette année charnière de rétrocession, mon oeil. Les personnages sont désespérément distants et vides, réduits à de simples concepts badigeonnés de cynisme gratuit dont je me balance éperdument. To peut toujours tenter de nous perdre dans des complots triadeux de série B, distribuer autant de violence et d'ambiance qu'il le souhaite, aucun salut dans l'histoire ne vient porter quoi que ce soit, histoire qui de doute façon file droit où il est prévu qu'elle aille comme un chien après son os (bonjour le final de 15 minutes pompé sur Operation Dragon dont on se bat royalement de l'issue). Je ne sais pas si Longest Nite a vieilli ou si décidément les polars milkyway et moi, c'est le grand amour, mais malgré toutes ses qualités largement balayées ici et ailleurs, il n'est pas impliquant pour un kopek en ce qui me concerne. Tony Leung n'a rien du charisme que son personnage aurait nécessité et annonce dès les premières minutes qui est derrière tout ça en plus. Lau Ching Wan n'est qu'un pion de plus qui fait du Lau Ching Wan dont l'intérêt devient vite microscopique. La mise en scène arty, la noirceur et les méthodes de gangsters, c'est bien joli, mais ça ne suffit certainement pas à cacher le terrible vide de développement et le manque de relief général. Sans compter que là encore on est loin de la grande claque, la mise en scène est parfois assez brouillonne et les idées visuelles sont souvent gratuites. Je terminerais par la musique tout simplement adéquate pour donner envie de débrancher les fils de ses enceintes (remix de Midnight express offert à toutes les sauces, de Rocky et autres "Casionates" à t'en faire saigner les oreilles). Bref.