Salem's baby.

Quel film agréable que The Lords of Salem ! Un film calme, sans jump-scare à trois sous, horrifique mystiquement. C'est une ballade onirique (avec de belles couleurs de pellicule), où l'on se surprend à vouloir aimer le diable, dieu de la terre, qui renie le christ pour lequel nous devons mourir - injustement ? L'imagerie est vraiment spectaculaire, classique tout en étant originale : la scène d'intro par exemple, avec les sept sorcières autour du feu, c'est basique pour un film à Salem, mais qu'elles se déshabillent ainsi, et leurs corps nus dansant autour du feu, criant de joie ou de désespoir on ne sait plus, c'est beau. Tiens, une femme étrange qui dit lire les lignes de la main, c'est basique aussi, et pourtant, cela va plus loin que d'habitude, cela en devient intéressant.
En fait, on sent que Rob Zombie (dont c'est mon premier film) fait un film qu'il aimerait voir, avec des sujets qui l'intéressent et le questionnent. Beaucoup de références parsèment l'histoire, les plans... on voit vraiment l'amour du réalisateur pour l'univers de Polanski, de Lynch pour les couleurs de néon et les nouveaux nés monstrueux, un poil de Kubrick et de Shining également, des séquences enterthevoidesques, etc.
L'histoire reste ouverte à chacun, The Lords of Salem ne nous enferme pas dans une manière de penser ferme. C'est vraiment agréable de voir un bon film d'horreur, qui n'essaie pas de nous "avoir" de manière bête et méchante, mais qui propose juste un truc qui tient à coeur au réal.