Détails des êtres

C'est l'histoire d'un homme et d'une époque : A l'aube du XXème siècle, Percy Fawcett (Charlie Hunnam), officier à l'artillerie royale britannique, mène une belle vie auprès de sa femme Nina (Sienna Miller) et de son fils Jack (Tom Holland). Mais l'ombre d'un père joueur et alcoolique notoire entache sa carrière. Pour laver son honneur, il accepte une mission : cartographier une zone inconnue de la jungle Amazonienne. Sacrifiant des mois de sa vie pour cette mission, il découvrira des vestiges qui, selon lui, appartenaient à une civilisation disparue. Cette découverte provoque chez Fawcett un nouveau désir qui dépasse tout privilège : trouver cette cité perdue. Se succèdent alors de grands voyages à la recherche de la ville de Z (la ville originel), devenu son obsession et sa perte.

Il y a des détails dans les films de James Gray que l'on ne remarque pas au premier abord. Dans Two Lovers, la sonnerie de portable de Leonard (Joaquin Phoenix) était la Lettre à Élise de Beethoven. On pourrait ne pas s'en apercevoir, le film n'en serait qu'aussi bon.
Pour autant cette mélodie construit un sens dans la durée du film: c'est une musique que l'on rattache à celle qu'il aime, qu'il rejette et devient son obsession. Dans The Lost City of Z, il y a aussi une récurrence qui se présente sous plusieurs formes : c'est celle de la récompense, du titre, de la médaille. Elle est pourtant au début du film, la quête du héros mais plus le film avance plus elles s'accumulent et perdent de leur importance. D'abord le cerf tué par le héros en début de film, qui est le centre d'une grande séquence de poursuite, puis à la fin une médaille donnée à titre honorifique, que la caméra ne prend même pas la peine de montrer. On pourrait rétorquer que ce changement de perspective ne fait pas tout le film.
Pour autant, il faut le voir pour ce qu'il est : un signe parmi d'autres qui fait sens dans un vaste projet (...)
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