Uncharted
Avec six films à son actif en vingt-deux ans de carrière, James Gray est un réalisateur qui sait se faire désirer. Dans The Lost City of Z, Gray abandonne la jungle New-Yorkaise qu’il connaît si bien...
le 19 mars 2017
102 j'aime
12
Beau film d’aventure que ce The lost city of Z, où un militaire anglais, Percy Fawcett, poursuit sa quête, envers et contre tout, de 1906 à 1925. Il cherche, dans un premier temps, à restaurer l’honneur de son nom, autrefois sali par un père joueur et alcoolique et accepte de quitter sa jeune femme et son enfant à naître pour aller cartographier la frontière méconnue entre la Bolivie et le Brésil. Après un premier périple, il pense pouvoir découvrir une ancienne cité cachée au cœur de l’Amazonie et ainsi prouver qu’une civilisation indigène avancée y a vécu. Il lui faudra trois expéditions pour enfin atteindre sa destinée.
Une belle photo et pas mal de souffle dans cette épopée épique, un souci de politiquement correct également, avec la volonté de montrer l’envers du décor et plus particulièrement le rôle ingrat qu’a dû jouer la femme de Fawcett, féministe avant l’heure, obligée de vivre sans son mari, obsédé par sa quête. Les indigènes sont eux aussi traités avec respect et non pas dépeint comme de vulgaires sauvages. On pense parfois à Aguirre la colère de Dieu ou à Fitzcarraldo, même si le film de James Gray est plus sage et moins impressionnant.
Le fait que ce biopic s’étale sur une aussi longue période et que l’on suive le héros sur 3 voyages + un passage à la guerre de 14 est un peu gênant, car même si les expéditions sont différentes, on a, à la longue, l’impression d’un survol illustratif de la vie de Fawcett. D'autant que la jungle, sauf à la fin, manque un peu d’incarnation pour être vraiment fascinante.
Le final, justement, qui fait immanquablement penser à Apocalypse Now, est très réussi. Toutes ces lumières dans la forêt, l’attitude noble de Fawcett et le rituel indigène sont du plus bel effet. Le fait de laisser la fin ouverte est également très bienvenu.
Charlie Hunnam est très convaincant dans le rôle de Fawcett, tout comme Sienna Miller dans celui de sa femme. Tous ces éléments concourent à faire de The lost city of Z, non pas un grand film, mais néanmoins un bon film d’aventure, intelligent et sensible.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2017
Créée
le 15 avr. 2017
Critique lue 389 fois
5 j'aime
8 commentaires
D'autres avis sur The Lost City of Z
Avec six films à son actif en vingt-deux ans de carrière, James Gray est un réalisateur qui sait se faire désirer. Dans The Lost City of Z, Gray abandonne la jungle New-Yorkaise qu’il connaît si bien...
le 19 mars 2017
102 j'aime
12
Je sors à l'intant du cinéma, que dire mis à part que c'était fort long pour ce que c'était. Je m'attendais à une belle aventure dans la jungle, à des découvertes d'anciennes civilisations, à trouver...
Par
le 15 mars 2017
83 j'aime
7
La jungle, c’est cool. James Gray, c’est cool. Les deux ensemble, ça ne peut être que génial. Voilà ce qui m’a fait entrer dans la salle, tout assuré que j’étais de me prendre la claque réglementaire...
Par
le 17 mars 2017
80 j'aime
15
Du même critique
Quelle déception ! J’avais entendu tellement de bien de ce film que je m’attendais à passer un grand moment. Hélas, il ne m’a pas fait vibrer. Je l’ai même trouvé plutôt fade, lent, presque ennuyeux...
Par
le 14 mars 2018
34 j'aime
114
Fortement inspiré de Memories of murder (meurtres en série dans une province reculée, pluie incessante, faux coupable tabassé, vrai coupable non identifiable, background socio-politique) ce premier...
Par
le 27 juil. 2018
29 j'aime
23
Kaurismaki s’intéresse au problème des migrants syriens et irakiens en Europe, en faisant du Kaurismaki, c’est à dire avec un humour pince sans rire, une économie de mots dits et une mise en scène au...
Par
le 1 avr. 2017
22 j'aime
17