Beau film d’aventure que ce The lost city of Z, où un militaire anglais, Percy Fawcett, poursuit sa quête, envers et contre tout, de 1906 à 1925. Il cherche, dans un premier temps, à restaurer l’honneur de son nom, autrefois sali par un père joueur et alcoolique et accepte de quitter sa jeune femme et son enfant à naître pour aller cartographier la frontière méconnue entre la Bolivie et le Brésil. Après un premier périple, il pense pouvoir découvrir une ancienne cité cachée au cœur de l’Amazonie et ainsi prouver qu’une civilisation indigène avancée y a vécu. Il lui faudra trois expéditions pour enfin atteindre sa destinée.


Une belle photo et pas mal de souffle dans cette épopée épique, un souci de politiquement correct également, avec la volonté de montrer l’envers du décor et plus particulièrement le rôle ingrat qu’a dû jouer la femme de Fawcett, féministe avant l’heure, obligée de vivre sans son mari, obsédé par sa quête. Les indigènes sont eux aussi traités avec respect et non pas dépeint comme de vulgaires sauvages. On pense parfois à Aguirre la colère de Dieu ou à Fitzcarraldo, même si le film de James Gray est plus sage et moins impressionnant.
Le fait que ce biopic s’étale sur une aussi longue période et que l’on suive le héros sur 3 voyages + un passage à la guerre de 14 est un peu gênant, car même si les expéditions sont différentes, on a, à la longue, l’impression d’un survol illustratif de la vie de Fawcett. D'autant que la jungle, sauf à la fin, manque un peu d’incarnation pour être vraiment fascinante.
Le final, justement, qui fait immanquablement penser à Apocalypse Now, est très réussi. Toutes ces lumières dans la forêt, l’attitude noble de Fawcett et le rituel indigène sont du plus bel effet. Le fait de laisser la fin ouverte est également très bienvenu.


Charlie Hunnam est très convaincant dans le rôle de Fawcett, tout comme Sienna Miller dans celui de sa femme. Tous ces éléments concourent à faire de The lost city of Z, non pas un grand film, mais néanmoins un bon film d’aventure, intelligent et sensible.

Roinron
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le 15 avr. 2017

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