A priori rien de vraiment très original dans The Loved Ones de Sean Byrne avec cette foutue histoire de bal de fin d'année , ses adolescents mal dans leurs peaux et cette famille de freaks dégénérés débouchant sur un film entre survival et torture porn. Sa particularité The loved ones la tire sans doute de son origine australienne , de sa radicalité horrifique et de son humour aussi noir et froid qu'une flaque de sang coagulé depuis deux semaines.
The loved ones raconte l'histoire de Lola une jeune fille qui vexée d'être éconduite par un jeune homme pour le bal de fin d'année va décidée avec l'aide son père de l'enlever et le torturer pour lui apprendre qu'on ne joue pas impunément avec les rêves de princesse et de prince charmant des jeunes filles .
The loved ones possède de sérieux atouts à faire valoir de sa photographie très soignée à la qualité globale de son casting en passant par sa brutale et frontale radicalité à verser dans l'horreur et la folie. Au delà de ses aspects purement horrifique le film dresse les contours des tourments de l'adolescence, période propre à exacerber le moindre sentiment . Que ce soit la culpabilité qui torture (au sens propre comme au figuré) Brent le héros du film , le sentiment amoureux contenues de sa petite amie , la tristesse sombre de Mia et bien sûr la frustration épidermique et dévastatrice de Lola ; les adolescents vivent puissance mille et jusqu'à la folie les sentiments qui les tourmentent y compris quelques complexes d’œdipe mal digérés. Radical dans sa violence graphique même si elle est souvent montré hors champ le film sombre lentement dans une folie poisseuse qui provoque autant le malaise que quelques sourires nerveux. Robin Mac Leavy qui incarne Lola est formidable de candeur, de folie et de rage son sourire faisant presque autant flipper que ses excès de violence.
The Loved Ones est un très bon film d'horreur dans la forme comme dans le fond , et puis franchement un film qui commence comme une gentille comédie adolescente pour s'aventurer ensuite vers Massacre à la tronçonneuse et finir comme Mad Max ne peut pas être un mauvais film !