Le propriétaire d'une boite de nuit est mort dans un accident de voiture, ainsi que deux personnes qui se trouvaient dans son appartement, un troisième ayant pris le temps de s'échapper. La police va se charger de l'enquête, accompagné du frère (jumeau) de la victime.
D'une durée très courte (on parle de 70 minutes), The man who died twice fait partie de ces films nois qui étaient exploités en boucle dans les petits cinémas ou dans des drive-in en double programme. Cela reste un bon petit polar, parfois amusant, car il faut se méfier des personnes âgées qui peuvent être des indics pour la police, mais ça reste assez tordu pour passer un bon moment. On retrouve Rod Cameron dans le rôle principal et surtout, Vera Alston. Cette dernière, ancienne championne de patinage artistique, était l'épouse du patron de la Republic Pictures, qui l'imposait constamment dans ses productions, quitte à ce que ici, elle paraisse un peu trop âgée pour le rôle et pas très juste. Y compris deux scènes dans un cabaret où elle pousse la chansonnette. L'échec constant des films où elle joue, y compris celui-ci, qui sera son dernier rôle, va la pousser à prendre une retraite anticipée alors qu'elle avait moins de 40 ans.
En tout cas, malgré sa réputation proche de zéro et semble-t-il, le fait qu'il soit inédit en France, The man who died twice, titre un peu trop révélateur, est plutôt sympa à voir dans le flot des films noirs de l'époque, même si ça ne confine pas au génie.