Exit John Cena (The Marine : excellent nanar), exit Ted DiBiase (The Marine 2 : série B anodine), enter The Miz avec The Marine 3 : Homefront. Genre on te vend "la guerre à la maison" comme une nouveauté alors que c'est le concept de chaque opus. On a donc notre traditionnel meuwin de retour de perm', en mode gros relou qui passe son temps à gonfler ses 2 sœurs trentenaires (il est très protecteur) à propos de leur taf ou de leurs fréquentations sentimentales. Mais heureusement cette petite vie tranquille est bien vite bousculée par l'enlèvement d'une frangine par un groupuscule terroriste. Notre meuwin n'en demandait pas tant pour foncer dans le tas, en l'occurrence un bateau à l'abandon qui sert de repère à la racaille.
Personne ne s'est donc trop foulé sur le scénario, et surement pas le réalisateur qui en est responsable. Aucun rebondissement à prévoir, c'est le bon vieux schéma : enlèvement par les méchants du membre de la famille, FBI en pleine crise d'incompétence, destruction de masse par le meuwin en freelance, explosion finale, tout le monde se serre dans les bras, fin. On lorgne donc du côté de la série B tant de fois rabattue, et pourtant, le film parvient à aligner tant de bêtises qu'il emporte l'adhésion du nanardeur qui s'en amuse avec plaisir.
The Miz n'a aucune personnalité particulière et il est carrément éclipsé par le grand méchant d'en face, un mec trahi par le système d'assurance santé lorsque sa femme cancéreuse s'est vu refuser le remboursement de ses soins. Résultat : un cri de révolte tendance Action Directe avec projet d'assassinat sur la place publique de banquiers profiteurs de subprimes. Plutôt original pour le coup, surtout que le bougre s'avère être un bad guy assez sympa qui se laisse glavioter sur les pieds par ses sbires sans pour autant les abattre à la moindre frustration. Dommage que la fainéantise du script n'exploite en rien ces particularités.
On est certes à mille lieux de la folie furieuse du Marine premier du nom, mais le film offre tout de même un divertissement sympathique pour les amateurs qui n'ont pas peur d'avaler des clichés débiles.