New Line Cinéma vous présente Jim Carrey dans The Mask, comédie fantastique totalement déjantée sortie en 1994. Après Les griffes du cauchemar et Le Blob, Chuck Russell, s’inspirant de ses personnages favoris de dessins animés tels que les cartoons de Tex Avery, s’essaye à la comédie avec une histoire à la Docteur Jekyll et Mister Hyde…
Quand un chic type un peu coincé est sur le point de changer de visage
Ca gaze les loulous ? Aujourd’hui on repart dans les années 90 pour découvrir ou redécouvrir un film cher à mon petit cœur de cinéphile introverti : The Mask. Mais oui, le film que vous connaissez par cœur depuis votre tendre enfance au point d’en avoir bousillé la vhs à force de le revoir encore et encore, le film dont vous avez bassiné vos parents et vos copains à la récré en leur balançant ses répliques, le film qui rendait un vibrant hommage à l’univers de Tex Avery, le film qui a eu droit à une série animée aussi fun et amusante que la version ciné.
Adapté d’une série de comics créée par Mike Richardson, Randy Stradley, Mike Badger, John Arcudi et Doug Mahnke, The Mask, inspiré du Joker, sur sa version papier, c’est tout le contraire de sa version filmique. Trash, violent, sinistre où le Masque est porté successivement par plusieurs personnages, le comics n’a, niveau ambiance, que peu de similitudes avec sa version ciné plus optimiste et délirante.
Culte, coloré, décalé, hilarant, The Mask, c’est l’une des pièces maitresse de la filmographie de Jim Carrey. Ace Ventura, Lloyd Christmas, Chip Douglas alias le type du câble, Fletcher Reede, Bruce Nolan, Charlie Baileygates / Hank Evans, tant de personnages incarnés, tant de personnages marquants pour un comique dont la spécialité est l’humour basé sur la gestuelle et les grimaces. Il en fait des tonnes, et c’est ce qu’on aime chez Jim Carrey.
Ici, le voila interpréter Stanley, timide, rêveur, tête en l’air, maladroit, banal banquier célibataire vivant avec son chien Milo dans un petit appartement où il doit constamment affronter Mme Bonpoil, une propriétaire agressive et criarde. Stanley, un chouette type, gentil, coincé, un gentleman toujours là pour son prochain mais confronté à tout un tas de problèmes dont celui de trouver une femme qui l’aimerait véritablement et l’aiderait à s’en sortir dans ce monde impitoyable. Le voila découvrir le masque, un artefact magique surgissant dans sa vie. En le mettant, Stanley change de visage.
Quand il devient the Mask, Stanley devient invincible, impénétrable. Un type très intelligent ayant toujours réponse à tout, changeant à volonté de tenues et de physique en un instant, défiant les lois de la gravité, pouvant altérer la réalité autour de lui, se déplaçant à une vitesse incroyable sous forme de tornade, transformant des objets, influençant le comportement des autres. Quand Houdini fusionne avec Superman, ça donne The Mask. Le genre de type qu’on aimerait tous être quand on a des difficultés, surtout les plus introvertis d’entre nous. Le gars idéal si on met à part son coté goujat et fou.
De part son thème et son titre, The Mask est une grande métaphore, un symbole sur la personnalité de tout un chacun. Nous portons tous des masques pour impressionner les autres et ainsi, se faire aimer.
- Dis donc mec t’as l’heure s’te plaît ?
- Tu tombes bien mon loulou j’ai remonté ma pendule... Regarde ! Dans deux secondes je te fait couiner le nez et je te fous ton calebard sur
la tête.
Survolté, décalé, déjanté, la comédie qui faisait chauffer vos zygomatiques
The mask, nous fait la totale niveau humour. Mais pas que ! Une histoire d’amour, un film d’action, une sorte de cartoon proche d’un Roger Rabbit, des effets spéciaux vraiment géniaux, voila ce que Chuck Russell tient à vous offrir. The Mask c’est le type de film magique qu’on ne peut pas oublier. Transformer un personnage humain en un homme devenant un cartoon humain, on n’avait jamais vu ça au cinéma. The Mask devient réel, n’est plus un dessin animé, il ressemble à quelque chose de vivant, fait de chair et de sang, transformant son visage à volonté, et qui parle…beaucoup.
Les idées sont complètement folles, livrant de nombreuses surprises, multipliant séquences et répliques cultissimes ultra connues. Grace à ses effets spéciaux, Chuck Russell prouve que l’art peut se matérialiser dans le monde physique. Seulement, seules les techniques modernes d’animation permettent de donner vie à The Mask, ce personnage de dessin animé vivant. Pour créer des effets spéciaux inouïs, New Line Cinema a travaillé avec deux équipes d’ILM.
De leurs talents, Jim Carrey peut en faire des tonnes, poussant toujours plus loin ces vannes, ces grimaces, son improvisation, réalisant un véritable numéro de transformisme. Attendez-vous à être étonné. A la fois fou, irrésistible, cartoonesque et Burlesque, The Mask part dans un rythme effréné nous entrainant dans une aventure complètement folle, le tout servi par une BO entraînante signée Randy Edelman. Du coup, si tu aimes le tempo, viens donc danser avec Sancho, et tu chanteras tchik tchiki boum tchik tchiki boum…
Au final, que vous dire de plus à part que The Mask c'est du divertissement pur et dur sublimé par des prouesses technologiques. Un petit chef d'œuvre culte, charmant, plein de piments, rempli d'innovations tant visuelles qu'esthétiques. Hilarant, tout simplement jouissif, livré par ce showman de Jim Carrey et on n'en demandait pas plus. Si vous avez adoré Roger Rabbit, si vous êtes fana de vieux cartoons, si vous raffolez des piquantes petites merguez, si vous voulez danser aux cotés de Sancho le Cubain, ne cherchez plus, sautez sur The Mask, LA perfection incarnée en matière d’humour. Et si Scarlett n’aime pas ce film, dites lui que c’est le cadet de mes soucis.