The Mighty Gambler par Supavince
The mighty gambler est une série B d’action du début des années 90 qui surfe sur la vague du gambling, genre se concentrant essentiellement sur le milieu des jeux de hasard et d’argent, un univers tenue par les triades. A partir de là, il est assez facile de développer une histoire simple et efficace pour divertir le fan de ciné d’action. Tony Liu à la baguette, on peut y aller les yeux fermés, tant le bonhomme a déjà fait ses preuves avec des films bien nerveux avant celui-ci, par exemple lors de son passage à la Shaw Brothers en réalisant des films de Kung Fu d’époque et Wu Xia Pian avec The Lady Assassin ou The Master, ou bien fin des années 80 / début 90 avec des réalisations beaucoup plus décérébrées et bourrines tels que les Devils Hunters, Fire Phoenix, Killer Angels, The Dragon Fighter, j’en passe et des meilleurs (Dreaming the Reality?!?).
The Mighty Gambler fait partie de la dernière salve citée, et à quelques choses près, c’est « on prend les mêmes et on recommence ». Alex Man, Sibelle Hu, Alex Fong, Francis Ng, Robert Mak, Michiko Nishiwaki, et Gary Siu, un casting bien connu des aficionados qui étaient les fers de lance de ces productions sans le sou mais pourvues d’une grosse envie de divertir et bourrées d’énergie, de testostérones et de gunfights en veux-tu en voilà. La simple évocation à l’affiche de ce casting nous garantie normalement un bon petit plaisir coupable devant notre écran et là, c’est gagné !
Avec ce casting All Stars, la difficulté pour Tony Liu (alias Kubrick Wong, Wong Chun Yeung, Tommy Loo Chun, Lo Gin, etc., etc., etc., en fait il a un nombre incroyable d’alias!!!) aura certainement été de donner un temps de présence à l’écran partagé à tout ce petit monde sur une heure et demi, durée quasi obligatoire à tenir et imposée par l’industrie locale à l’époque. C’est parfois assez bancal, car les personnages apparaissent et disparaissent de façon aléatoire ici et là. On voit par exemple Robert Mak ou Alex Man en début de film en se disant qu’ils vont être les personnages principaux du film, et hop, ça disparaît pour mieux réapparaître lors de la dernière demi-heure. C’est pas trop un problème en soit car le casting est tellement étoffé que ça donne la place à des seconds couteaux comme Michiko Nishiwaki de s’exprimer de la plus belle des façons en distillant tatanes sur tatanes, malheureusement trop furtives à notre goût. Les chorégraphies sont extrêmement jouissives mais bien souvent trop vite expédiées. Dommage. Côté prestation, les acteurs sont parfois à côté de la plaque ou bien surjouent, mais qu’importe, l’action est là et c’est ce qu’on est venu chercher.
Avec The Mighty Gambler, on ne reste en aucun cas sur notre fin car le final comme toujours, nous assure un max de spectacle où les balles et les kicks fusent dans tous les sens avec même un twist à la clé, qu’on avait quand même bien anticipé il est vrai ! ^^). The Mighty Gambler rempli donc allègrement son contrat et faisant fi de son maigre budget, demeure une valeur sûre de ce petit cinéma d’exploitation bien nerveux où le divertissement sonne comme le maître mot. Un plaisir à ne pas bouder pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête et bouffer de l’action pendant 1h30. « Two thumbs up ! » comme dirait les américains !