Amateur de film de monstres et de l'ambiance mystérieuse de Stephen King, je n'allais pas loupé The Mist en 2008. Quel choc à la sortie de la salle de cinéma. C'est bien la première fois et la seule (pour l'instant) que je ressors époustoufler par un dénouement totalement imprévisible, dont l'aspect tragique est renforcé par la sublime musique The Host of Seraphim (Dead Can Dance) . Enfin, un final qui ose sortir des sentiers battus d'Hollywood, bousculant les codes du genre. Mais Frank Darabont nous a déjà produit quelque chose de similaire avec La Ligne Verte...
Pour le reste, j'ai particulièrement apprécié le ton désespéré et sans issue ainsi que les comportements individualistes et lâches des personnages. Bien que Marcia Gay Hardey joue très bien le rôle de la religieuse fanatique (un thème contemporain), le réalisateur a insisté trop longuement sur cet aspect, au point que cela en devienne répétitif. De plus, son "succès" semble un poil exagéré. L'objectif est néanmoins atteint : où sont les vrais monstres ?
J'ai bien aimé la prestation convaincante de Thomas Jane (Peur Bleue) et la présence de William Salder (Roswell), acteurs que nous voyons trop peu. Quant au bestiaire, il présente aucune surprise majeure niveau design (sauf le dernier) mais les apparitions des monstres sont toujours étonnantes. Le budget limité du long-métrage se fait sentir par les effets visuels moyens (et une réalisation téléfilm sur quelques scènes) mais la bande-sonore compense notre immersion.